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Chapelle International : la première pierre est posée

Publié le 18 avril 2016

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Le 15 avril dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a posé la première pierre de l’hôtel logistique de Chapelle International qui acheminera par le rail des marchandises au cœur de Paris d’ici 2017. Le bâtiment s'étalera sur 4 niveaux et sur 45 000 m2. Il accueillera non seulement un terminal ferroviaire long de 400 mètres mais également une pépinière d'entreprises, des espaces logistiques, des écoles professionnelles ou encore un « data center ».
Chapelle International : la première pierre est posée - Batiweb
Situé à deux pas du futur campus Condorcet dans le XVIIIe arrondissement de Paris, l’hôtel logistique multimodal de Chapelle International « constituera demain l’une des premières portes d’entrée des marchandises dans la capitale », a indiqué la mairie de Paris dans un communiqué.

Vendredi 15 avril, la première pierre de ce bâtiment mixte a été posée par Anne Hidalgo, marquant ainsi officiellement le top départ du chantier déjà bien avancé.

Le bâtiment d’une surface de 45 000 m2 accueillera notamment un terminal ferroviaire urbain (TFU) long de 400 mètres dont la mise en service est prévue pour septembre 2017. Desservi par des navettes ferroviaires urbaines, il permettra « aux entreprises à forte densité commerciale dans Paris et sa proche banlieue de bénéficier d’un service ferroviaire dit short-line », a précisé la société Sogaris, porteuse du projet.

Les marchandises (équipement de la maison, textile, produits de grande distribution) seront acheminées par le rail depuis Dourges (Pas-de-Calais) ou Bruyères-sur-Oise (Val d'Oise). Une fois arrivées à bon port, une quinzaine de véhicules roulant au gaz naturel, hybrides ou électriques les livreront en magasin dans Paris.

Réduire le bilan carbone de la capitale

C’est en mars dernier que Sogaris, Eurorail et XPO Logistics ont annoncé la signature d’un accord tripartite exclusif pour la conception, l’exploitation et la commercialisation des navettes ferroviaires.

Chaque navette pourra transporter quotidiennement 60 caisses mobiles, « une caisse étant à peu près l'équivalent d'un camion, ce qui fait 120 camions en moins par jour sur les routes franciliennes », a indiqué à l'AFP Christophe Ripert, directeur immobilier de Sogaris.

D'après un bilan carbone réalisé avec l'Ademe, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) devraient ainsi diminuer de 1 537 tonnes par an. Par ailleurs, cette solution contribuerait à la « réduction de l’usage du diesel en ville pour le transport de marchandises, avec en moyenne 30 camions en moins chaque jour dans les rues de Paris », a détaillé Sogaris dans un communiqué.

« D'un point de vue financier, nous allons proposer aux entreprises une prestation porte-à-porte à peu près équivalente à celle de la route », a ajouté Christophe Ripert, précisant: un magasin « pourra passer commande à 20H00 et la recevoir à 6H00 le lendemain, ce qui n'est pas possible aujourd'hui compte tenu des embouteillages ».

Faire cohabiter la logistique avec d'autres activités

« C'est l'aboutissement d'un partenariat de dix ans pour faire en sorte que la logistique garde sa place en ville tout en s'organisant différemment, avec moins de camions », a souligné Christophe Najdovski, adjoint à la maire chargé des Transports.

D’un montant de 77 millions d’euros, le bâtiment financé par Sogaris, la Caisse des Dépôts et Haropa-Ports de Paris vise à faire cohabiter la logistique avec d’autres activités, notamment tertiaires.

© Sogaris / SAGL

Il s’étalera sur 4 niveaux et devrait également accueillir une pépinière d'entreprises tournées « vers la logistique et la mobilité durable », des espaces logistiques en sous-sol, des écoles professionnelles et un « data center » dont la chaleur sera récupérée pour chauffer plusieurs bâtiments.

Les 10 000 m2 de toiture seront par ailleurs consacrés à l'agriculture urbaine et à des terrains de sport. Et puisque l'objectif est de créer un quartier mixte, 56 000 m2 logements, 33 000 m2 de bureaux, une crèche mais aussi une maison des pratiques artistiques amateurs verront le jour d'ici 2020.

Le projet prévoit en effet la structuration du quartier en deux « villes » : l'une basse, à hauteur de l'hôtel logistique, « animée par différentes activités et services urbains », l'autre haute, au-dessus de l'hôtel logistique, « dédiée à la vie résidentielle et bénéficiant de vues généreuses sur tout Paris », peut-on lire sur la page dédiée au projet. 

R.C (Avec AFP)
Photo de une : Jean-Baptiste Gurliat  - Mairie de Paris

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