Les architectes souhaitaient une multitude d’éléments verriers semblables pour la façade, laissant deviner la complexité des activités du FRAC (Fonds Régional d'Art Contemporain) dont elle serait le reflet, tout en étant protectrice. Pour Kengo Kuma, les panneaux devaient avant tout traduire l’infinie variété des lumières et couleurs de la Méditerranée, différentes, délicates et fortes, changeantes.

Pour exprimer cette vibration, Emmanuel Barrois a choisi de travailler un verre industriel extra blanc avec de l'émail blanc. Il a eu l’idée de travailler de manière artisanale ces matériaux industriels pour en exacerber la sensibilité plastique. L’émail industriel qui couvre le verre vierge a été déposé à la main, panneau après panneau, au moyen de seringues diffusant les gouttes d'émail. Puis, un voile d’émail pulvérisé a unifié l’ensemble pour assurer une bonne diffusion de la lumière par le verre, et permettre aux volumes intérieurs du bâtiment et aux œuvres exposées de bénéficier d’une lumière neutre et diffuse.

L'Atelier Emmanuel Barrois (AEB), collabore aujourd'hui avec des architectes français et internationaux de renom, fait de la recherche, conçoit ses propres projets "artistiques". Parmi les dernières réalisations: l'étude et la mise au point du prototype ainsi que l'organisation de la production de la Canopée – Forum des Halles à Paris avec Patrick Berger, la conception et la réalisation de 2000 pavés de verre gravés pour le Mémorial à l’abolition de l’esclavage de Nantes avec Julian Bonder et Krysztof Wodiczko, la façade en verre émaillé du Siège social du groupe Weleda à Mulhouse, le Common art project avec Sey Takeyama à Chiba au Japon.

LP