L'innovation au service de la construction des bâtiments et des infrastructures, optimiser la performance environnementale et la performance financière de vos projets, pour une ville durable et connectée, mieux répondre aux nouveaux usages...

Déclinées autour de quatre grands thèmes, plusieurs tables rondes se sont déroulées, ce mardi à Challenger, siège social du groupe Bouygues, à l'occasion du premier Campus Innovation. Elles visaient à permettre aux participants d'échanger, partager et débattre autour des thèmes qui font l'actualité de la construction durable.

Réunis autour de François Terrier, Directeur général adjoint d'Habitat Social, quatre intervenants ont ainsi livré leurs visions respectives du logement du futur.

« Raisonner en coût global »

« Là où tout le monde pense détenir la solution pour résoudre le problème du logement en France, notre conclusion consiste à dire qu'il n'en existe pas une seule. Ainsi, lorsque l'on entend que le foncier est le problème, la réponse se révèle en réalité plus complexe si l'on raisonne en terme de coût global sur cinquante ans », a notamment estimé  François Terrier, Directeur général adjoint d’Habitat Social. « Le second axe de notre méthode consiste à partir du reste à vivre des personnes pour imaginer le logement dont elles ont besoin, à proximité des transports par exemple.»

« Entrer dans la standardisation »

« Je pense que le logement du futur prendra en compte l'environnement, le confort, l'évolutivité des familles mais également qu'il induit de copier ce qui se fait dans le monde de l'industrie. Il faut de l'amélioration continue et donc travailler autour de standards, a pour sa part indiqué Pascal Chazal, consultat et fondateur d’Ossabois. En effet, si l'on observe ce qui se passe aujourd'hui, chaque bâtiment que l'on construit est en fait un prototype. En réalité, personne ne fait vraiment de l'industrialisation, tout le monde fait de la préfabrication. »

« Intégrer le logement dans le territoire »

« Je ne pense pas que l'on puisse comparer le bien automobile et le logement car ce dernier est un bien incarné : il s'intègre dans un territoire. Si l'on parle innovation en terme de logement, il est impensable de parler du logement seul, il faut forcément prendre en compte le quartier, les transports... Dés lors, on ne peut pas parler du logement du futur sans évoquer l'intégration dans le quartier. Il y a à inventer des mailles urbaines qui soient acceptables par la population, a expliqué Yves Laffoucrière, Directeur général du groupe immobilière 3F. Par ailleurs, je crois qu'en France le défi auquel sont confrontés tous les acteurs du milieu, consiste à trouver des systèmes de production plus rationnels qui permettent de maîtriser les coûts. »

« Un logement profondément évolutif »

« C'est certain, le logement du futur sera durable et connecté. Mais je pressens d'autres évolutions essentielles. Ainsi, je pense qu'à l'avenir, la personne qui achètera un logement voudra une garantie y compris sur la performance. Le logement sera donc un objet complexe qui respectera un un certain nombre de critères prédéfinis, a exposé Etienne Crépon, Président du CSTB. Il est clair que la brutalité de la société fait que le parcours résidentiel n'est plus linéaire, la cellule familiale se recompose continuellement. Ainsi, le logement du futur devra être profondément évolutif sans que son évolution ne soit la croix et la bannière pour son occupant. »

A. LG
© A. LG Batiweb