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Reconstruction de Notre-Dame : des budgets et délais tenus ?

Publié le 27 mars 2024

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Philippe Jost, président de l’établissement chargé de la reconstruction de Notre-Dame de Paris, a été interrogé au Sénat. Il a notamment que les délais et budgets de chantier fixés seront tenus.
Reconstruction de Notre-Dame : des budgets et délais tenus ? - Batiweb

Entre la restauration de la charpente du chœur achevée et la flèche qui réapparaît petit à petit dans le ciel parisien, la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame suit son cours. Mais cela ne compte pas les chantiers des alentours qui s’étaleront sur trois ans.

Il n’empêche que le monument doit rouvrir ses portes au public en décembre 2024. Mais le calendrier sera-t-il respecté ? « Nous tenons délais et budget », a rassuré Philippe Jost, à la tête de l'établissement public chargé des travaux.

Interrogé par la commission de la culture du Sénat ce mercredi 27 mars, celui qui a succédé au général Jean-Louis Georgelin - décédé l'été dernier - a retracé les étapes de la reconstruction. Il a également salué le travail de « 250 entreprises » et « des métiers d'art ». 

Un budget « en-deçà des 550 millions d'euros fixés »

 

Au-delà de la flèche reconstruite fin mars à l’identique - comme une « blessure refermée » selon Philippe Jost - d’autres avancées sont à noter. La pose de la couverture sa charpente en chêne massif, mais aussi celle des éléments des décors progressent. 

« Nous restaurons pour au moins 860 ans, en reprenant les modes opératoires [les savoir-faire artisanaux médiévaux, NDLR] et les matériaux d'origine », a souligné le président de l’établissement Rebâtir Notre-Dame, en exposant un « parti pris qui n'est pas seulement esthétique, mais de durabilité et de pérennité ».

Côté protection-incendie, le chantier prévoit le « cloisonnement des charpentes afin d'éviter que le feu ne se propage rapidement » et « l’assurance d'un accès à 600 m3 d'eau par heure pour les pompiers ». Des préconisations s’ajoutant au système de brumisation, qui se déclenche automatiquement en cas de départ de feu.

D'un point de vue sanitaire, Notre-Dame va expérimenter, en 2025, un « système de filtration des eaux de pluies » par ruissellement qui devrait assurer la dispersion d’environ « 10 kg de plomb par an ».

Suite au chantier de plus de deux ans - après une phase de déblaiement des décombres et de sécurisation de l'édifice, d'un coût de 150 millions d'euros - la cathédrale sera capable d’accueillir un « maximum de 12 à 15 millions de visiteurs par an ». Soit plus des 12 millions en moyenne de capacité avant l'incendie. Toutefois, les conditions de circulation demeurent « une question de jauge et d'accessibilité », a précisé Philippe Jost. 

L’intéressé a estimé qu’au total le budget de la reconstruction devrait rester, sauf imprévu, « en-deçà des 550 millions d'euros fixés ». « Environ 150 millions d'euros », sur les 846 millions recueillis par la souscription nationale, resteront et seront « réaffectés à des restaurations urgentes des extérieurs » du monument emblématique de la capitale.

À savoir que lesdites restaurations s'effectueront en 2025 et concerneront les façades de Notre-Dame, endommagées en majeure partie par des pathologies de la pierre, antérieures à l'incendie.

Virginie Kroun (avec AFP)
Photo de Une : Adobe Stock

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