Le 27 janvier, la mairie du 12ème arrondissement de Paris s’embrasait, attaquant le campanile - aussi appelé beffroi. Ce dernier, qui menaçait de s’effondrer, est encore en phase de dépose.

Il fallait retirer « cette épée de Damoclès » de « plusieurs dizaines de tonnes », expose Nicolas Mayeur, architecte en chef du service de sécurité de la préfecture de police. L’idée étant de sécuriser le bâtiment de la fin du XIXème siècle, et ainsi accélérer sa réouverture au public. 

Une enquête en cours sur l’origine du feu

Perchée à 35 mètres de hauteur sur deux nacelles, une équipe s’affaire, tronçonneuse en main, à démanteler les restes calcinés du beffroi. Ce qui permettra la dépose de cet élément par grue, devant s’achever le 5 février. Une opération en quatre étapes et « assez simple », selon les conditions météorologiques, estime M. Mayeur. 

« Ils jaugent étape par étape les parties qui peuvent être retirées sans risque pour la structure », poursuit Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo. En précisant qu’une fois le périmètre sécurisé, la mairie devrait « refonctionner pendant les travaux », « qu'on compte en nombre d'années ». Le budget associé ne pourra être fixé qu’après la fin du diagnostic et sera à la charge de la mairie. 

La maire du 12ème arrondissement, Emmanuelle Pierre-Marie, veut reconstruire le beffroi « à l’identique », afin de respecter « l’identité propre de cette mairie » marquée par un événement « traumatisant et douloureux ». L’élue salue quand même la solidarité des habitants « très attachés » à cette mairie, et indique qu’une enquête est en cours pour déterminer l’origine du feu. 

De son côté, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a informé avoir terminé le 29 janvier vers 16 heures ses opérations sur l'édifice et confirme l’absence de tout risque incendie.

Virginie Kroun (avec AFP)
Photo de Une : X @Mairie12Paris