Peu à peu, la cathédrale Notre-Dame de Paris retrouve sa nouvelle charpente
À Paris, de nombreux touristes et badauds affluaient les abords de la cathédrale de Notre-Dame et les bords de Seine, ce mardi 11 juillet dans la matinée. La raison d’une telle foule ? La livraison des premiers éléments de la charpente, colonne vertébrale de l’édifice. « Un moment historique », comme le qualifierait une des badauds à franceinfo.
Parties d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), trois fermes - triangles de charpente de 14 à 16 mètres de largeur, de 12 à 13 mètres de hauteur, et d’un poids de 7 tonnes à 7,5 tonnes - sont remontées par voie fluviale jusqu’au monument.
« Nous utilisons des moyens de transport à notre disposition. Celui-ci est parfait. D’abord, il est écologique, il est bien dans l’air du temps. Mais c’est aussi le moyen le plus simple d’amener, sur l’île de la Cité, les fermes des charpente », explique le général Georgelin, président de l’établissement public pour la reconstruction de Notre-Dame, à franceinfo. Montées à blanc en atelier afin de s’assurer de leur bonne exécution, les fermes ont été démontées avant un transport en camion, jusqu’à une aire de stockage francilienne, selon Ouest France.
Pour rappel, ces éléments en chêne massif ont été réalisés en atelier par un groupement de charpentiers : MDB Métiers du bois (Calvados), Le Bras Frères (Meurthe-et-Moselle), Cruard (Mayenne), ainsi qu'Asselin (Deux-Sèvres). La technique de construction est d’origine, « avec des poutres équarries à la hache », souligne l’établissement public.
Un grutage délicat de la première ferme
Damien Brisson, directeur des opérations de reconstruction de Notre-Dame, demeure vigilant : « On appréhende quand même un petit peu, parce qu’il peu y avoir un choc, il peut y avoir des événements. Tant que la pièce n’est pas sur le terrain, on attend la fin de l’opération ».
La délicatesse, mais aussi un soupçon d’émotion, habitaient les ouvriers chargés de la réception de la première ferme de la charpente. Hissée par grue à une quarantaine de mètres d’altitude, au-dessus des voûtes de la cathédrale, la ferme constituera, comme les autres, un bras nécessaire à l'équilibre de la flèche. Sachant que, comme le rapporte Ouest France, quatre fermes de charpentes ont été déjà montées autour du socle de ladite flèche.
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Conçues à partir des relevés de l’édifice en 2014 et l’analyse des vestiges de l’incendie, cette ossature flambant neuve sera complétée par sept autres fermes et des chevrons. Ces éléments seront posés d’ici fin septembre pour développer le bras du transept.
Fin août, une centaine de fermes, construite à partir de 1 200 chênes et indispensables à la reconstruction des parties nef et choeur de Notre-Dame de Paris, commenceront à rejoindre le chantier. Ils seront cependant acheminés directement sur le chantier. Leur montage devrait être achevé d’ici début 2024, un an avant la fin du chantier de la cathédrale, prévue fin 2024.
Virginie Kroun
Photo de Une : Établissement public pour la reconstruction de Notre-Dame