Nouvelle réhabilitation pour la manufacture d’armes de Saint-Étienne
La manufacture d’armes de Saint-Étienne n’en est pas à sa première réhabilitation. Datant de 1864, ce bâtiment accueillait à l’origine une usine d’armement, des bureaux, logements et ateliers. Produisant des armes pendant plus de 130 ans, l’activité de la manufacture décline au XXème siècle, avant de cesser toute activité en 2001.
Il a fallu attendre plus d’une décennie pour qu’une partie du complexe, qui s’étend sur douze hectares, connaisse une première réhabilitation. 2 500 m² avaient été rénovés pour accueillir des start-ups.
Le deuxième projet d’envergure est lancé en 2019. Celui-ci consistait en l’aménagement des bâtiments ouest du site, où 1 500 m² ont été transformés en bureaux, lofts et restaurants. Trois ans plus tard, ces nouveaux locaux étaient livrés.
Pour l’EPA Saint-Étienne, maître d’ouvrage du projet, l’objectif est de faire de ce site un lieu de rencontre et de travail permettant de faciliter les collaborations entre les entreprises locales.
L’agence d’architecture Vurpas & Associés, chargée de la réalisation de ce projet, exige quant à elle que soient conservées les façades historiques en briques et pierres blanches, ainsi que l’aspect industriel du bâtiment.
Allier performances thermiques et respect du style architectural
Cette deuxième phase de réhabilitation a nécessité de nombreux travaux, notamment le remplacement de l’ensemble des châssis du site. C’est l’entreprise Cherpin, spécialisée dans la construction, la rénovation et l’entretien d’ouvrages métalliques qui s’est chargé de cette tâche.
L’objectif pour l’entreprise a été d’installer de nouveaux châssis ressemblant au maximum à ceux d’origine, tout en respectant les normes thermiques d’aujourd’hui, afin d’obtenir une meilleure isolation et de supprimer les ponts thermiques.
C’est la gamme Arte de Jansen commercialisée par Descasystem qui a été choisie pour répondre à ces exigences. Ce choix n’est pas anodin. En plus d’être une référence en menuiserie fine en acier à rupture de pont thermique, la gamme Arte respecte le style architectural d’origine et s’adapte ainsi parfaitement à la rénovation de bâtiments historiques.
Au total, plus d’une centaine de châssis a été installée, pour près de 1 000 vitrages et 8 000 joints. « Le défi sur ce chantier a été de réaliser un grand nombre de châssis en un temps très limité (2 mois). Cela nous a demandé de l’organisation et une bonne gestion des stocks et des matières pour gagner du temps », explique M. Cherpin.
Jérémy Leduc
Photo de Une : crieur public