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Notre-Dame de Paris : un millier de chênes serviront à reconstruire la flèche et la charpente

Publié le 08 mars 2021

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Près de deux ans après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot et le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie ont symboliquement marqué, vendredi 5 mars, dans la forêt de Bercé (Sarthe), le premier chêne qui sera coupé pour reconstruire la flèche de Viollet-le-Duc qui s'était consumée le 15 avril 2019. Au total, un millier de chênes seront abattus, sciés et séchés avant d'être mis en œuvre
Notre-Dame de Paris : un millier de chênes serviront à reconstruire la flèche et la charpente - Batiweb

Le 15 avril 2019, un incendie se déclarait dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, entrainant l'effondrement de la flèche de Viollet-le-Duc, devant les yeux de spectateurs impuissants.

 

Près d'un an plus tard, le chantier de sécurisation s'était ensuite interrompu en raison de la crise liée au Covid-19. S'en était suivi un long débat architectural sur la reconstruction, entre partisans d'une reconstruction à l'identique et désirs de gestes plus audacieux. En juillet dernier, Emmanuel Macron avait finalement tranché en faveur d'une reconstruction à l'identique.

 

Les premiers chênes ont donc symboliquement été sélectionnés ce vendredi 5 mars dans la forêt de Bercé (Sarthe). Le choix du chêne, s'expliquant, selon Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, par la résistance et la «  plasticité » de cette variété, capable des supporter les contraintes de l'édifice.

 

Au total, un millier de chênes seront soigneusement sélectionnés selon des critères précis, puis coupés et sciés afin de reconstruire l'ossature de la flèche et les charpentes du transept.

 

La moitié de ces arbres proviendra de domaines nationaux de différentes régions françaises et gérés par l'Office National des Forêts (ONF), et l'autre moitié de 150 forêts privées, grâce à des dons de propriétaires, souvent très fiers d'apporter leur « pierre » à l'édifice.

 

« C'est un chantier qui concerne toute la France. Il permettra d'assurer la sécurité de la cathédrale pour huit siècles, dix siècles », a expliqué ce vendredi le général Jean-Louis Georgelin, qui préside l'Etablissement public chargé de la sécurisation et de la restauration de la cathédrale.

 

Côté calendrier, ces mille arbres devraient être coupés d'ici fin mars, puis sciés et séchés pendant 12 à 18 mois, de façon à ce qu'ils atteignent un taux d'humidité de moins de 30 %, avant d'être mis en œuvre pour la reconstruction.

 

Pour rappel, après la phase de sécurisation, le chantier de reconstruction devrait démarrer à l'automne prochain, pour une réouverture de la cathédrale prévue en avril 2024.

 

Claire Lemonnier

Photo de une : Adobe Stock

 

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