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Ni éléphants ni pandas au futur zoo de Vincennes

Publié le 02 décembre 2008

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Le maire de Vincennes Laurent Lafon doute de la future réouverture du zoo de sa ville. Le parc zoologique de Paris a effectivement fermé hier pour une rénovation complète. Le programme officiel prévoit de rouvrir le zoo en 2013 mais sans éléphants ni pandas. L'agence TNPlus dont le projet jugé trop onéreux a été écarté nous confie sa déception.
Ni éléphants ni pandas au futur zoo de Vincennes - Batiweb
Le maire de Vincenne Laurent Lafon appelle "solennellement l'Etat à concrétiser, dès 2009, par un engagement financier permettant d'équilibrer le plan de rénovation, sa volonté de sauver le zoo d'une fermeture que population et élus locaux refusent". Dans un communiqué publié vendredi il ajoute que "si le PPP (partenariat public-privé) est actuellement en discussion, rien n'est encore définitivement acquis, l'équilibre financier du projet étant précaire. Les vicissitudes des plans de rénovation passés, des effets d'annonce mal maîtrisés et des engagements non tenus, incitent à la grande vigilance quant à l'évolution du processus engagé".

Le zoo accueillait gratuitement le public ce week-end, le dernier avant sa fermeture pour une rénovation complète qui devrait durer jusqu'en 2013, selon le Muséum d'histoire naturelle. Le projet de rénovation conçu par l'agence de paysagistes TNPlus a été écarté, jugé trop onéreux. Le nouveau projet est subordonné à la signature d'un partenariat public-privé, procédure qui pourrait aboutir d'ici fin 2008, espère-t-on au Muséum. Structuré autour de six biozones, le nouveau zoo a d'ores et déjà choisi de renoncer aux éléphants, qui ont besoin de beaucoup d'espace. Il n'y aura pas non plus de pandas, trop chers.

Valoriser le patrimoine du Bois de Vincennes

Contactée par notre rédaction, l'agence de paysagistes TNPlus a tenu à exprimer son désarroi. "Nous avons élaboré un projet pendant plusieurs années qui satisfaisait tout le monde. Il a même reçu l'aval de la commission des sites", explique Jean-Christophe Nani, cofondateur de l'agence. Problème : le budget prévu par l'agence était de 170 millions d'euros, "alors que les géants du BTP chiffraient le projet à 300 millions d'euros ! "

"Nous réfutons clairement les accusations concernant le coût excessif de notre projet, et nous regrettons vivement que le Muséum ne nous ait pas donné l'occasion de l'ajuster pour qu'il rentre dans une épure financière acceptable en conservant son esprit initial". Du coup, "une nouvelle équipe travaille aujourd'hui sur un nouveau projet, en repartant de zéro", poursuit le paysagiste. "Le nouvel appel d'offre est en cours, et seul Bouygues a accepté d'y répondre. Ce nouveau projet reprend le programme à la base. Ce sont trois années de travail gâchées, des millions d'euros d'honoraires gaspillés, et la chance de réaliser un projet qui correspondait à ses ambitions qui s'est envolée".

Avec une enveloppe limitée à 100 millions d'euros, on peut craindre que le projet de valorisation du patrimoine naturel de cette partie du Bois de Vincennes subisse des coupes franches. "Nous sommes assez tristes de l'évolution du projet. Un tel budget semble faible pour un projet qui se veut si ambitieux. Qu'attendre de la qualité architecturale et pédagogique du futur Zoo dans ces conditions ?" questionne Jean-Christophe Nani.

Laurent Perrin (avec AFP)

Le projet initialement présenté par l'agence TNPlus :

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