Les plus grosses conventions pour la rénovation urbaine ont été signées à Lyon
Environ 76.000 habitants sont concernés par la réhabilitation de ces quartiers, soit 7 % de leur population totale.
Les conventions ont été signées à la Commununauté urbaine de Lyon entre le ministre et Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste de Lyon, Michel Mercier, président UDF du Conseil général du Rhône, et une représentante de Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la région Rhône-Alpes.
D'ici à 2008, 1.150 HLM seront construits ainsi que 900 logements privés, trois centres commerciaux, des équipements publics dont une halle d'athlétisme d'agglomération.
Il y a en France un problème de coupure spatiale, sociale et même souvent ethnique qui risque de diviser notre pays. Aussi, s'engager profondément pour rééquilibrer nos villes est-il quelque chose d'extrêmement important, a affirmé M. Collomb.
Le maire socialiste de Lyon a avoué à M. Borloo avoir été sceptique devant les actions en matière de logement annoncées par le ministre en 2003, lorsqu'il était chargé de la politique de la Ville. Mais nous nous sommes aperçus que nos projets étaient pris en compte (par le gouvernement) et qu'ils allaient modifier le paysage lyonnais. C'est un nouveau souffle. Ensemble, nous allons pouvoir transformer ces quatre agglomérations, a-t-il ajouté.
Tout en se félicitant que les programmes de rénovation (allaient) transformer profondément l'agglomération lyonnaise, le ministre de la Cohésion sociale a néanmoins mis en garde contre notre principal ennemi pour réaliser ces projets: la rareté des entreprises du bâtiment.
En France, il manque dans le bâtiment, tous métiers confondus, l'équivalent de 300.000 emplois temps plein, selon son ministère. Créé par Jean-Louis Borloo en août 2003 (et mise en route officiellement en mars 2004), l'ANRU table sur un budget de 8 milliards d'euros sur huit ans, la moitié provenant de l'Etat, l'autre moitié des partenaires sociaux. 350 millions d'euros ont été engagés en 2004 et 1,1 milliard en 2005.
Les conventions de l'ANRU sont signées sur cinq ans. L'ANRU prévoit de passer des conventions de rénovation en faveur des 400 quartiers défavorisés les plus importants de France, selon le ministère.