Si la grotte initiale de Lascaux est fermée au public depuis les années 1960, sa réplique Lascaux II attire toujours autant de visiteurs, environ 300 000 par an. Pour limiter les dégâts liés à la fréquentation touristique de la colline de Lascaux, la préfecture de la Dordogne, la région Aquitaine et le conseil général de la Dordogne ont lancé un nouveau projet nommé Lascaux IV.

Edifié au pied de la colline, le nouveau site imaginé par l'architecte Snohetta s'organisera en sept zones d'après le projet scénographique dévoilé hier, avec notamment la reproduction de la grotte originelle ornée de peintures remontant à 17 000 ans. Cinémas, espaces dévolu aux liens entre arts pariétal et contemporain, expositions temporaires viendront animer le lieu.
 

Autre nouveauté : l'arrivée des nouvelles technologies pour mieux comprendre les subtilités de cette grotte considérée comme la « Chapelle sixtine » de la Préhistoire. Les visiteurs seront équipés d'une « torche interactive », sorte de mini-tablette qui leur permettra de sélectionner les informations les intéressant plus particulièrement afin de constituer un enregistrement personnalisé de la visite. Grâce à un code d'identification individuel, ces informations seront ensuite téléchargeables sur un ordinateur personnel.

Un budget de 50 millions d'euros

Le permis de construire de Lascaux IV a été accordé le 24 janvier et les appels d'offres pour la réalisation des bâtiments sont en cours. Le choix du délégataire de service public qui exploitera le centre interviendra en juin.

Le projet, impulsé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a failli ne pas voir le jour. En effet, Aurélie Filippetti avait annoncé en septembre 2012 que l'Etat renonçait à plusieurs projets culturels, notamment Lascaux IV. Finalement, l'Etat avait relancé sa participation au projet mais prévoyait d'y injecter 4 millions, au lieu des 50 millions initialement prévus.

Afin de boucler le budget de 50 millions d'euros, la région Aquitaine et le conseil général de la Dordogne financeront le projet à hauteur de 16,6 millions d'euros chacun, l'Union Européenne injectera 12 millions et le futur exploitant du site, 2 millions.

C.T (avec AFP)

© Snohetta/Casson Mann 2012