Le plus grand centre offshore francophone au monde au Maroc
Pour le moment, les ouvriers s'activent à mettre en place les infrastructures et à bâtir les parkings en sous-sol, alors que les bidonvilles qui s'y trouvaient ont été partiellement détruits. "Nous reclassons tous les habitants dans des appartements", assure M. Temsamani. Lancé en septembre 2005 par le roi Mohammed VI, Casashore consiste à créer un parc dédié aux activités d'offshoring pour les entreprises souhaitant délocaliser ou externaliser leurs activités au Maroc, notamment dans les domaines des services financiers, activités de back-office bancaire, assurances, hautes technologies, recherche et développement.
L'investissement s'élève à 2,52 milliards de dirhams (227 millions d'euros) et pourrait atteindre 3,35 milliards de dirhams (301 millions d'euros) si Casashore obtenait l'autorisation de construire une tranche supplémentaire de 110.000 m2 de bureaux et services. A terme, ce projet devrait créer 30.000 emplois, notamment parmi les personnels qualifiés, alors que le taux de chômage dans cette catégorie atteint 19% en 2006. Par ailleurs, le projet devrait contribuer à hauteur de 5 milliards de dirhams (450 millions d'euros) au PIB à l'horizon 2015.
"Sur la première phase, c'est-à-dire les 47.000 m2 de bureaux et de services annexes, 47,7% sont dejà loués et pour 12,8%, nous attendons le retour de signature des contrats, ce qui montre l'interêt porté à notre projet", a souligné le directeur général de Casashore. Les avantages sont attrayants: le loyer est de 90 dirhams (8 euros) le m2, un guichet unique pour toutes les démarches administratives, avantages fiscaux et douaniers substantiels et une participation aux coûts de formation de toute nouvelle recrue marocaine durant les trois premières années d'embauche.
Plusieurs sociétés comme le groupe européen Logica CMC, spécialisé dans le secteur des technologies de l'information et du conseil ainsi que la filiale du groupe français Akka Technologie (conseil et ingénierie) sont déjà parmi les futurs locataires de Casablanca Nearshore Park. Quand on lui demande si des sociétés comme Paribas pourraient suivre, M. Temsamani se fait énigmatique. "Des annonces importantes seront faites fin février".
Quant à Axa, qui avait annoncé, au grand dam des syndicats, son projet de délocaliser 1.500 emplois au Maroc pour remplacer la moitié des 3.000 départs en retraite de salariés français, prévus d'ici 2012, "les contacts se poursuivent", a déclaré pour sa Moustapha Bakkoury, directeur général de la CDG.