Le "Louvre des sables" va sortir de terre à Abou Dhabi
L'autorisation parlementaire a été obtenue après le vote conforme par les députés du projet de loi autorisant l'approbation de l'accord conclu entre Paris et Abou Dhabi le 6 mars 2007, déjà adopté le 25 septembre par les sénateurs.
Il pourra associer à son nom le mot "Louvre" et se verra prêter des oeuvres d'art par les musées français, notamment le Louvre, pour des durées allant de six mois à deux ans. L'accord prévoit des prêts pendant dix ans: 300 oeuvres au départ, se réduisant à 250 puis à 200 au fil des ans.
D'une durée de 30 ans, l'accord prévoit que les Emirats verseront en contrepartie une somme d'environ un milliard d'euros, dont 400 millions au profit du musée du Louvre et 550 millions d'euros à l'Agence France-Museums. "Ce partenariat illustre de manière exemplaire notre volonté de promouvoir le dialogue des cultures entre l'Orient et l'Occident", a déclaré le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie Jean-Marie Bockel.
Le socialiste Patrick Bloche a émis de nombreuses réserves, relayant dans l'hémicycle les critiques du monde de l'art, notamment les conditions de transport et de sécurité des oeuvres. M. Bockel a répondu qu'il "n'est question ni de louer ni de vendre des oeuvres du patrimoine national". "Il ne s'agit pas d'un dévoiement de l'art dans un monde dominé par l'argent, mais bien d'un partenariat de long terme". La ministre de la Culture Christine Albanel a indiqué que les musées français dans leur ensemble bénéficieraient de ce milliard d'euros de contrepartie financière.