La basse consommation en énergie sur Mullhouse : un pari gagné
Les rénovations "basse énergie" ont notamment consisté à renforcer l'isolation sur les murs, les combles et les planchers sur cave. Du triple vitrage et un système de ventilation à double flux qui évite les pertes de chaleur pour l'air entrant ont aussi été installés, ainsi que des réducteurs de débit sur la robinetterie et des chasses d'eau plus économique à double débit sur les toilettes.
Le chauffage collectif se fait par le biais d'une chaudière au gaz à condensation et une installation de panneaux solaires fournit l'eau chaude sanitaire sur les bâtiments les mieux orientés. Ces rénovations ont présenté un surcoût évalué à quelque 15% par rapport à des rénovations classiques, selon l'ALME.
Pour cette opération pilote, un suivi des consommations est également prévu grâce à un système de sondes et de compteurs de chaleur qui permettra de "faire le point" au bout d'une à deux années d'occupation sur la consommation réelle, a précisé Mme Chenu. Les rénovations de ce type sont relativement rares en France. L'an dernier, le groupe Logirep était parvenu sous la barre des 50 kwh/m2/an pour le chauffage et l'eau chaude d'une ancienne maison de maître de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), divisée en huit logements sociaux à l'occasion des rénovations. La facture avait ainsi été divisée par huit.
L'Opac de Paris avait lui retenu la solution double façade et jardin d'hiver pour faire passer de 250 à moins de 90 kwh/m2/an la consommation (chauffage + eau chaude) de 96 logements en cours de réhabilitation dans le 17e arrondissement de Paris.