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Idée de balade ... le Palais de Tokyo, musée d'Art Moderne de la Ville de Paris ...

Publié le 29 juillet 2004

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Construit pour l'Exposition internationale de 1937, l'architecture du Palais de Tokyo dérange parfois, étonnant souvent les touristes plus habitués à l'architecture haussmannienne de notre capitale... Aujourd'hui, il héberge la Fondation européenne des métiers de l'image et du son, La Cinémathèque française, le Centre national de la Photographie et le Patrimoine photographique, et cumule des expositions aussi étranges que le lieu lui-même.
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Sur les deux hectares de l'ancienne Manutention militaire précédemment occupés par la manufacture de la Savonnerie édifiée du temps de Louis XIII, ce bâtiment abrita les collections d'Art moderne de l'Etat jusqu'alors exposées dans l'Orangerie du Luxembourg, et celles de la Ville de Paris conservées au Petit Palais. Le Centre Pompidou hérita des premières.

Le concours d'architecture ouvert en 1935 reçut environ 130 projets, dont ceux de Le Corbusier et de Mallet-Stevens. Le jury retint finalement celui des architectes Aubert, Dastugue, Dondel, Viard qui proposèrent un portique à double colonnade entourant un patio central séparant les deux musées. Les fondations en béton furent remplies de briques creuses elles-mêmes recouvertes de dalles de pierre : comblanchien pour les façades principales et latérales, massangis pour celle de l'avenue de New York, et travertin français pour les socles et les colonnes.

Tel un lieu parcouru en tous sens par son public, l'espace d'exposition du Palais de Tokyo a été imaginé, par ses architectes, en référence constante à la place Djemaa el-Fna de Marrakech : située au coeur de la ville, en mouvement permanent, envahie de stands et d'échoppes, habitée de conteurs, de charmeurs de serpents et d'acrobates, traversée de voitures, d'ânes et de vélos, la place se crée et se modifie tout au long du jour et de la nuit, par le jeu de ses acteurs et au rythme de ses visiteurs.

De même, les expositions du Palais de Tokyo se développent sur un vaste plateau ouvert, sans cloisons imposées, sans structure autre que l'ossature du bâtiment. Disponible, pourrait être le maître mot caractérisant cet espace. Sans intervention esthétique, mais prêt à tout. Sans aucune des contraintes imposées par des décisions architecturales prises sans connaître les projets qui y seront accueillis.

Les hauteurs sont amples, la lumière généreuse, les volumes étonnants, les matériaux bruts. Toutes les règles de sécurité sont garanties par l'édifice, à partir de là les artistes travaillent...

Du 9 juillet au 19 septembre 2004, se tient l'Exposition Surasi Kusolwong : "Energy Storage (Quand les objets rêvent)"
Première exposition monographique en France de Surasi Kusolwong, artiste majeur de la jeune génération thaïlandaise. S'inspirant de la culture asiatique et occidentale, entre humour festif et critique féroce, Surasi Kusolwong questionne, dans des installations complexes, les changements économiques et socioculturels de ces deux mondes.

Vue comme un tout, l'exposition "Energy Storage (Quand les objets rêvent)" invite les visiteurs à expérimenter ses oeuvres non seulement conceptuellement mais aussi physiquement. Leur participation transforme ainsi l'installation en un grand "stockage d'énergie" (Energy Storage). Le Palais de Tokyo, lors de son exposition d'ouverture en janvier 2002, avait présenté l'oeuvre "La-La-La Minimal Market (Welcome 1 Euro)" de Surasi Kusolwong, inspirée des marchés thaïlandais et dont tous les éléments étaient mis en vente par l'artiste et acquis par le public de l'exposition pour le prix symbolique de 1 Euro.


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