En pleine crise avec l'Ukraine, la Russie n'abandonne pas son projet de pont vers la Crimée
Malgré les événements récents en Ukraine, la Russie ne renonce pas à ses projets de construction. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a signé un décret confiant à la société publique Rosavtodor la réalisation d'un pont, enjambant le détroit de Kertch, pour relier la région russe de Krasnodar à la Crimée.
Le futur pont, d'une longueur de 4,2 km et d'une largeur de 22 mètres, sera doté de trottoirs, d'une autoroute et d'une ou deux voies ferrées. L'ouvrage aura une capacité d'environ 20 millions de personnes par an.
Ce projet était prévu en réalité depuis 2010, date à laquelle la Russie et l'Ukraine avaient signé un protocole d'accord pour ouvrir la péninsule de Crimée, accessible seulement en ferry. Seulement voilà, il s'agit aujourd'hui de la région la plus farouchement opposée aux nouvelles autorités à Kiev.
« Nous suivons attentivement l'évolution de la situation (en Ukraine), mais il y a des décisions qui ont un caractère contraignant », a déclaré M. Medvedev.
Pour rappel, le président russe, Vladimir Poutine, avait obtenu samedi le feu vert du Parlement pour une intervention militaire en Ukraine, officiellement pour protéger la population russophone qui serait menacée dans l'ex-république soviétique dirigée par de nouvelles autorités pro-occidentales. Depuis, des commandos pro-russes ont pris de fait le contrôle de la Crimée, territoire convoité par Moscou pour son accès aux mers chaudes et où est basée la flotte russe de la mer Noire.
Le coût de ce pont entre la Crimée et la Russie est évalué à 24 milliards de roubles, soit 480 millions d'euros. Les études techniques pour la réalisation de ce projet doivent être achevées d'ici novembre.
C.T (avec AFP)
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