(Diaporama) Avec les Pierres Vives, Montpellier a son Zaha Hadid
Quasi-achevé, le gros œuvre a représenté pour les entreprises (Vinci et Delta Prefa) un réel défi technique. Plutôt que de couler tout le béton sur place, comme il était d'abord envisagé, celles-ci ont choisi finalement la technique du préfabriqué. Ce qui a nécessité quelques ajustements, et la reprise des calculs de la structure, les façades étant désormais portées par celle-ci du fait même de ce choix.
Un millier de pièces préfabriquées
Le résultat : une grande masse de béton dans laquelle viennent s'incorporer des éléments vitrés, dans un style très Zaha, tout en courbes douces et arêtes bien nettes. Avec ce que cela implique de mise au point constructive : les 1036 pièces (dont 650 différentes) ont été réalisées dans 13 moules différents et "la complexité des éléments était telle que plus de la moitié des moules a nécessité trois jours de modifications pour un seul jour de coulage", a précisé Frédéric Heyraud, le directeur technique de Delta Prefa, lors d'une visite de presse organisée sur le chantier le 16 décembre 2010.
Là où des archives classiques auraient tendance à s'enfermer sur elles-mêmes, celles de Zaha Hadid se veulent ouvertes, transparentes "avec des éléments failles (en verre) qui surmontent des éléments coquilles (en béton) dans une composition où les façades se prolongent à l'intérieur, pour une lisibilité continue du projet", a détaillé un jeune architecte de l'agence Hadid. Cette transversalité est traversée en son centre par un imposant porte-à-faux, qui abrite un amphithéâtre de 200 places. Avec cette Cité du Savoir et du Sport, le Quartier Mosson a trouvé son signal et la communauté de Montpellier son phare à l'international.
Fiche chantier Maîtrise d'ouvrage : Département de l'Hérault |
Laurent Perrin