Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, à partir de novembre 2008, à la Cité de l'architecture & du patrimoine
La liberté est un aspect fondamental de leur travail : libérer les espaces, moduler les volumes, adopter la stratégie de la transformation et laisser la possibilité à l'édifice, après eux, de changer radicalement de destination. Leur esthétique rejoint leur éthique : simplicité, efficacité, harmonie et échange – entre générations, milieux sociaux, cultures... Leurs projets touchent aussi bien l'habitat individuel, les logements sociaux, que les commandes publiques.
La prochaine livraison de l'école d'architecture de Nantes est un projet majeur qui se situe, comme la maison Latapie à Floirac ou les logements sociaux construits pour la "Cité manifeste" à Mulhouse, dans la continuité du travail qu'ils accomplissent, depuis une dizaine d'années, avec rigueur et exigence.
L'exposition - conçue par la Cité de l'architecture & du patrimoine / Institut français d'architecture et dont la scénographie sera signée par les architectes eux-mêmes - abordera la partie récente de leur travail en rendant compte de leur pratique de l'architecture, véritable posture éthique entre recyclage et innovation technologique.
Construite à la manière de leurs réalisations, en faisant d'un thème récurrent la matière même du projet, l'exposition mettra en œuvre dans la conception et la scénographie les idées et les références structurantes du travail des architectes, via divers supports : films, clips, reportages, diaporamas, photos, plans et croquis...
L'exposition illustrera les préoccupations majeures de Lacaton & Vassal : offrir plus d'espace, plus de confort, plus de qualité de vie aux usagers ; dilater l'existant, en économisant l'espace et les moyens ; rénover, réutiliser l'existant pour l'améliorer. Elle présentera leur conception de l'architecture, du sens qu'elle revêt et des réponses qu'elle peut apporter, face aux urgences sociales et à la crise du logement.
L'exposition questionnera enfin la notion de développement durable et ses avatars – économies de kwh, technologies, matériaux recyclables, voitures propres... – tels qu'ils apparaissent dans notre société occidentale, en pointant les dichotomies induites par un contexte globalisé: quelles priorités définir, lorsque des questions fondamentales de survie, de logement, de pénuries alimentaires, de manque d'eau, se posent ailleurs ?