A Quimper, 4000 m² de toiture supportés par des murs en béton autoplaçant
« Ce projet particulièrement ambitieux va permettre d’apporter une nouvelle image au site de Penvillers situé près du contournement Nord de Quimper. D’un bâtiment vétuste, peu valorisant et qui ne correspondait plus aux normes d’accueil de manifestations et du public, ce parc va passer à un lieu d’expositions, attractif et esthétique », explique l’architecte en chef de ce projet, Anne-Sylvie Joyeux.
Du béton autoplaçant pour un chantier complexe
Le projet a été conçu par le cabinet d’architecture Philippe Brulé à Quimper : « notre parti architectural a été de concevoir un volume principal constitué du nouveau hall et de l’auvent monumental qui marque l’entrée du site. La façade Sud, donnant sur la rue principale, est portée par des voiles en béton armé qui forment une arborescence, allégorie à la nature qui donne une grande légèreté à un ouvrage imposant par sa volumétrie », explique l’architecte Philippe Brulé.
Le futur hall d'exposition comporte des murs d'une épaisseur de cinquante centimètres et des poteaux de 17 mètres de hauteur. En effet, l'Artimon ne comportera aucun pilier intérieur, la structure seule supportera la toiture de ce bâtiment de 4 000 m². « Nous n'utilisons pas un béton "classique" mais un béton autoplaçant Lafarge, l’Agilia Architectural », commente Pierre Balland, directeur de l’entreprise Le Bris à Pleuven. « Sur le chantier, tous les éléments sont coulés sur place, ainsi 870 m3 de béton autoplaçant Agilia Architectural ont été nécessaires ».
Des murs de 15 m de haut et de 50 cm d’épaisseur
L’Agilia Architectural, choix de l’entreprise Le Bris sur ce projet, est un béton autoplaçant destiné aux coulages de voiles, poteaux et poutres ayant une exigence de parement. Il permet une très grande liberté de formes, de textures et de couleurs. «Une des particularités de ce chantier, ce sont les murs de 15 m de haut et de 50 cm d’épaisseur qui devaient rester en béton apparent ; l’autoplaçant Agilia Architectural se plie très bien à cette contrainte», note Pierre Balland.
Par ailleurs, Lafarge s’est associé à la carrière Sablimaris pour la régularité des matériaux, et ce afin de garantir une teinte uniforme sur toute la longueur du chantier. « L’architecte souhaitait un béton de couleur très clair, nous avons pu lui proposer un beige proche du blanc », souligne Mélanie Frelaut, chargée du développement des produits spéciaux en bâtiment chez Lafarge.
Des murs de béton ajourés
Ce chantier est d'autant plus complexe que l'architecte a prévu pour ce bâtiment, devant accueillir du public et répondant aux normes antisismiques, des murs ajourés. « Nous avons dû solliciter un cabinet d'études spécialisé pour le calcul des armatures, des efforts, afin de soutenir le toit. La densité de ferrailles est hors normes. En général, le diamètre est de 10-12 mm. Là, la section est de 32-36 mm avec des dimensions de 15 m de haut par 12 m de large », précise-t-il.
« Habituellement, les aciers sont ligaturés mais pour ce chantier, tout est soudé afin d’obtenir une tenue parfaite nécessitant ainsi la présence d’un soudeur en permanence sur le chantier », ajoute Pierre Balland de l’entreprise Le Bris. Pour réaliser ce béton ajouré, rappelant esthétiquement des arbres, l'entreprise a dû poser pour chaque ouverture un « mannequin » en bois afin de réaliser les grands espaces vides et couler autour le béton Agilia Architectural, mis en oeuvre à la pompe à béton.
Une conception bioclimatique
« Le parc a été conçu dans une logique de développement durable et bioclimatique», rappelle l’architecte quimpérois Philippe Brulé. Parois à forte inertie isolées par l'extérieur, éclairage abondant sans éblouissement, dispositif de ventilation naturelle croisée, double façade sud disposée en avant d'une paroi béton permettant d'optimiser les apports solaires... la conception bioclimatique et les préoccupations environnementales ont largement orienté les choix architecturaux.
Enfin, les surfaces de toitures créées intègreront des panneaux photovoltaïques, sur une surface minimum de 800 m2 dans un premier temps et pourront, à terme, accueillir des panneaux sur près de 3 500 m2.
Le nouveau Parc des expositions de Penvilliers sera inauguré en février 2015.
A. LG
© Lafarge