Près de 90% des habitants des communes ayant des quartiers en rénovation estiment que le gouvernement n'en fait pas assez en matière de rénovation urbaine et d'aide aux quartiers en difficulté, selon un sondage à paraître mercredi dans Le Parisien.
Seuls 8% considèrent que le gouvernement fait de cette question une priorité, 66% qu'il s'en occupe mais devrait faire davantage, et 21% qu'il ne s'en occupe pas, selon ce sondage réalisé par CSA pour l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). La proportion augmente parmi les habitants des quartiers en rénovation : à 17% et 58% pour les deux premières réponses.
La population de ces secteurs est en revanche plus pessimiste sur l'évolution de la vie dans ces quartiers : 48% considèrent que la vie y a évolué plutôt en bien, contre 44% en mal, alors que les pourcentages sur l'ensemble de ces communes s'établissent respectivement à 67 et 26.
Par ailleurs, les habitants des quartiers en rénovation sont partagés sur ce qu'il faut construire à la place des barres d'immeubles et des tours détruites : des immeubles de petite taille pour 52% et des maisons individuelles pour 43%. Leurs voisins dans la commune plébiscitent la première option, à 68%, loin devant la deuxième à 25%.
L'ANRU, créée pour mettre en oeuvre le programme de rénovation urbaine, intervient comme guichet unique au bénéfice des collectivités locales en regroupant l'ensemble des financements.
Ce sondage a été réalisé par téléphone les 1er et 2 février auprès d'un échantillon représentatif de 803 personnes âgées de 15 ans et plus habitant dans des communes où des travaux de rénovation sont en cours depuis au moins un an, et en face-à-face du 30 janvier au 5 février auprès de 418 habitants de zones directement concernées par ces travaux, selon le journal.