« Ce que je trouve intéressant avec le BIM, c’est que c’est un vocabulaire commun entre l’architecte et l’entreprise. Ça permet vraiment de collaborer avec les mêmes outils », explique, face caméra, l’architecte Philippe Coste. Son témoignage est un exemple parmi d’autres, sur le site www.batiment-numerique-bimpourtous.fr, où artisans et maîtres d’œuvres prennent aussi la parole. Mais ce n’est pas tout, le site présente de nombreuses fiches pratiques pour décrypter ou approfondir la compréhension du Building Information Modeling.

Des témoignages vidéo

Mis en place par le Ministère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales dans le cadre de la transition numérique du secteur du bâtiment, le site internet est surtout destiné au TPE-PME qui se posent des questions sur le BIM, veulent se lancer ou hésitent encore.

Maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux d’étude, entreprises et artisans, et fournisseurs ont chacun leur chapitre avec des thématiques propre à leurs métiers.

Peur d’être dépassé techniquement ? L’économiste de la construction François Bayle répond : « le meilleur moyen de casser les peurs et d’apprendre, de se cultiver, de se former pour mieux appréhender les problématiques du numérique ». Pour l’artisan Jacques Montel, « le BIM n’est qu’une évolution de notre métier ». Il énumère les méthodes de travail, d’abord sur papier puis sur ordinateur avec des plans en 2D, puis 3D, pour finir : « Le BIM n’est qu’une de ces évolutions mais ce n’est pas qu’un logiciel, c’est une façon de travailler ensemble, explique-t-il. Ceux qui ne dessinent pas forcément pourront accéder à la maquette numérique ».

Un vocabulaire spécifique

Quelle est la différence entre un format propriétaire et un format ouvert ? Qu’est-ce qu’un nuage de point, un processus BIM ou une maquette en 7D ? Voilà autant de mots que le lexique en ligne décrypte de façon simple.

Le chapitre « Démystifier » fait le point sur 15 idées reçues : « c’est pour les jeunes », « c’est pour les grosses structures », « mon métier va changer », etc.

Des infographies font des focus sur certains points précis de la maquette numérique. Par exemple, les objets pouvant être intégrés (objet générique, objet d’un fabriquant ou sur-mesure), les différents niveaux du BIM, le BIM pour l’existant ou le cycle de vie d’un bâtiment, par exemple.

Passer au BIM

Décidé à franchir le pas, le livret « Les étapes pour passer au BIM » invite à faire le point sur ses besoins afin de connaître les outils adaptés à chaque professionnel. En complément, un tour sur le site  www.batiment-numerique-outils-bim.fr permettra de découvrir 123 éditeurs de logiciels et 221 solutions informations. En renseignant ses besoins, la plateforme aide au choix d’un outil numérique adapté.

Faire son premier « Kroqi »

Pour parfaire ce parcours de la transition numérique, le Ministère de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les Collectivités Territoriales a également mis en ligne un outil BIM : Kroqi. Particulièrement destiné aux TPE-PME, Kroqi est une plateforme gratuite disposant de nombreux outils.

L. C.

Photo de Une : Affiche Le BIM pour tous