Plus économique que le fioul et le gaz, c’est le moment d’investir dans le chauffage au bois !
Le médiateur de l’énergie rappelle d’ailleurs que les fournisseurs peuvent encore, malgré cette trêve, procéder à des réductions de puissance pour l’électricité et le gaz naturel, mais aussi tout simplement refuser de livrer le fioul et le gaz en citerne.
Toujours d’après ce même baromètre Energie-Info, 9% des Français ont eu des difficultés à régler leurs factures d’énergie cette année. En 2017, les fournisseurs avaient déclaré avoir suspendu ou limiter la puissance énergétique de 544 000 foyers à la suite d’impayés (450 000 en électricité et 94 000 en gaz naturel).
Jean Gaubert, qui s’est battu pour l’instauration de la trêve hivernale et du chèque énergie, appelle les bailleurs à « effectuer les travaux indispensables à des conditions de vie correctes pour les locataires ». Il souhaiterait également que les propriétaires « soient pénalisés si les logements n’atteignent pas une niveau de performance énergétique minimum ».
Le bois, la meilleure alternative face à la hausse des prix
Le syndicat des énergies renouvelables a réagi hier, jeudi 8 novembre, à cette publication et en a profité pour souligner que le chauffage au bois était la meilleure alternative face à l’augmentation des prix du gaz et du fioul : « L’énergie bois est de loin la moins chère : 4 à 5 cts € TTC /kWh pour le bois-bûche et le granulé de bois contre 9 à 15 pour le fioul et le gaz propane (en juillet 2018) ».
Parmi les autres avantages : la stabilité du prix du bois, qui ne dépend pas des cours internationaux, contrairement aux énergies fossiles, et une ressource bon marché et renouvelable que l’on retrouve en grande quantité sur notre territoire. Cette alternative apparaît d’autant plus attrayante puisque le Gouvernement a annoncé l’augmentation des prix des énergies carbonées en raison de la taxe carbone et de la taxe environnementale sur les émissions de dioxyde de carbone.
Face à ces augmentations de prix, le Gouvernement a également revu à la hausse le montant moyen du chèque énergie, accordé aux ménages les plus modestes, qui passera de 150 € à 200 € à compter de janvier 2019. En plus du chèque énergie : le crédit d’impôt, à hauteur de 30% du prix d’un appareil de chauffage au bois, qui aide financièrement tous les ménages – jusqu’à 2000 euros – à remplacer leur chaudière fioul par une chaudière bois, sera également renouvelé pour 2019.
Bien que ces aides publiques soient accessibles aux propriétaires comme aux locataires, le syndicat des énergies renouvelables reconnaît que ces derniers sont évidemment moins enclins à investir dans des travaux de rénovation énergétique. L’organisme invite donc à la mise en place de dispositifs qui inciteront les propriétaires bailleurs à les effectuer eux-mêmes.
C.L.
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