Ogar, un concentré de « toutes les technologies du groupe Seguin »
Marque de chauffage biomasse d’origine auvergnate, Seguin lance une nouvelle gamme de poêle à bois bûche pour sa collection automne hiver 2024/2025. Elle s’appelle Ogar et a la particularité de réunir des appareils verticaux. « Cela change du design qu'on trouve beaucoup, dans le monde du chauffage », proposant habituellement des poêles cubiques, souligne Marie-Anne Bastide, directrice Marketing et Communication.
Ce qui permet de profiter des « vertus contemplatives » du chauffage bois. Car au-delà de la chaleur qu’elle procure, la flamme est un décor.
Commercialisés ce mois d’octobre, les appareils Ogar sont vendus exclusivement dans les magasins du réseau Seguin Une histoire de flamme, qui fédère des professionnels indépendants de la cheminée.
Des appareils étanches pour une meilleure diffusion de la chaleur
La gamme Ogar propose trois modèles : un poêle mural, un poêle sur socle de 23 ou 60 cm - incluant une réserve à bûches en partie basse, ainsi qu’un insert.
Chacun d’entre eux « concentre toutes les technologies du groupe Seguin », ajoute Marie-Anne Bastide, avant de développer : « [L’appareil] est développé par notre bureau d'études de Randan et celui de notre filiale espagnole. Il est fabriqué par notre filiale et parachevé par notre atelier français Axis, à côté de Chambéry, tout en intégrant des technologies, notamment sur la fermeture de porte, de notre filiale danoise ».
Autre spécificité des poêles et insert Ogar : leur étanchéité pour faciliter l’entrée de l’air dans la chaîne de combustion. Un aspect peu anodin, compte tenu des constructions récentes. « Les maisons neuves sont de mieux en mieux isolées. Donc il y a de moins en moins d'air qui se renouvelle dans nos intérieurs », entre le double-vitrage, mais aussi la VMC remplaçant la ventilation naturelle, nous explique la directrice Marketing et Communication de Seguin.
Or, « pour brûler un kilo de bois, il faut 10 m3 d'air », indique-t-elle. Le joint de porte en métal tressé et le conduit d’arrivé d’air étanche tendent à faciliter la « circulation de l'air à l'intérieur de l'appareil, sans avoir le retour d'humidité, notamment en hiver, quand l'air ambiant passe », souligne Mme Bastide.
La diffusion de la chaleur est en parallèle assurée par une chambre de combustion en brique grise, enrobée d’un acier épais et qui peut accueillir des bûches de 25 à 30 cm. Le tout pour une puissance de 7 kW et un rendement de 80,4 %.
Défendre la biomasse dans la transition énergétique française
L’innovation tombe à pic, entre l’arrivée du grand froid et la loi de planification énergétique en examen au Parlement. La stratégie : faire la part belle au nucléaire comme aux énergies renouvelables (EnR), dont la biomasse.
Des motivations qui parlent à Seguin. Et sa directrice Marketing et Communication d’évoquer que « la biomasse est une énergie compétitive, puisque que ce soit le bois ou le granulé, on est sur des produits connexes », résidus de l'industrie silicole, entre les grosses branches transformées en bûches et les plus petites en granulés.
« En plus de ça, les consommations individuelles diminuent chaque année puisque les appareils sont de plus en plus performants », abonde Mme Bastide, plus précisément envisagée à -15 %, selon chiffres du laboratoire CERIQ. Par ailleurs, concernant les pénuries, si le prix des granulés a flambé, « aujourd'hui, les cours sont revenus à des niveaux beaucoup plus bas. Avec le bois-bûche, elle reste l'énergie la moins chère ».
Un kit pour sensibiliser les usagers à l’allumage inversé
Il n’empêche que, d’après une étude du fabricant de poêle à bois Hase, les Français ne sauraient pas toujours bien se chauffer au bois. Marie-Anne Bastide acquiesce : « On n'allume pas un feu aujourd'hui dans un appareil comme on l’allumait il y a 15 ans », c’est-à-dire avec des bûches encore recouvertes de leur écorce, couplées à du carton un peu humide et le journal de la veille. D’autant que le chauffage bois concentre des « appareils de plus en plus performants et qui nécessitent une utilisation un peu différente. Aujourd'hui, par exemple, on va parler d'allumage inversé : on met les grosses bûches en bas, les bûchettes au milieu, nos allumes feu sur le dessus, puis on allume. Cela permet une montée en température du corps de chauffe, du conduit d'évacuation, donc un bois qui brûle et des fumées qui s'évacuent mieux », explique la directrice Marketing et Communication de Seguin. D’où le lancement dès cet automne, du kit « Ma Première Flambée ». Livré avec chaque appareil bois, il comprend notamment du bois sec, une notice sur la technique d’allumage inversé. Sans compter des conseils sur comment bien choisir et stocker son combustible, mais également entretenir son appareil.
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Propos recueillis par Virginie Kroun
Photo de Une : Seguin