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Mauvaise livraison de pellets : un chauffagiste condamné à indemniser ses clients

Publié le 20 décembre 2023

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Un professionnel peut être condamné à indemniser intégralement ses clients en cas de faute, même minime, a estimé la Cour de cassation. Un chauffagiste a ainsi dû indemniser des clients subissant des pannes de chauffage et d’eau chaude à cause d’une mauvaise livraison des pellets.
Mauvaise livraison de pellets : un chauffagiste condamné à indemniser ses clients - Batiweb

La personne qui subit un dommage peut en demander la réparation entière à un seul des intervenants, y compris si la faute de ce dernier n'est pas très importante.

La Cour de cassation a jugé ainsi dans un procès qui opposait des consommateurs à un chauffagiste dont ils étaient mécontents.

Après la mise en marche d'une nouvelle installation de chauffage et de production d'eau chaude pour la maison, les clients avaient saisi la justice en se plaignant d'être mal chauffés et de ne pas avoir d'eau chaude.

L'installation en elle-même ne présente pas de défaut mais les pannes sont causées par le mauvais travail du livreur de granulés de bois, concluait un expert. Les pellets sont détériorés par une mauvaise manipulation au chargement et à la livraison, observait l'expert, ce qui crée de fines particules qui encombrent le système.

Pour l'expert, le chauffagiste aurait dû attirer l'attention de ses clients sur ce risque afin qu'ils puissent veiller aux bonnes conditions de livraison. La responsabilité du chauffagiste avait alors été limitée par une cour d'appel. Après évaluation du dommage, ce professionnel n'avait été condamné qu'à en payer 10 %.

Cependant, a observé la Cour de cassation, saisie par les propriétaires, dès lors que ce professionnel devait une exécution parfaite de sa prestation, ce qui n'a pas été le cas, et qu'il a concouru, même faiblement, à la réalisation du dommage, ses clients pouvaient lui réclamer l'indemnisation de la totalité. Car celui qui a une obligation peut être condamné au paiement du dommage entier s'il ne l'exécute pas complètement et ne justifie pas en avoir été empêché par un évènement de force majeure, extérieur, imprévisible et irrésistible.

 

(Cass. Civ 1, 5.7.2023, B 22-17.109)
 

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