« Les technologies innovantes vont bouleverser les infrastructures » (Etude)
En effet, le cabinet estime que les technologies innovantes vont à l’avenir bouleverser les besoins en infrastructures et par conséquent compliquer l’évaluation des investissements nécessaires.
« Toute anticipation à long terme devra tenir compte » de ce constat, affirme l'étude consacrée aux infrastructures mondiales.
Parmi ces innovations dites « disruptives » (constituant une rupture) - figurent les véhicules autonomes dont « la généralisation, dans les décennies à venir, pourrait faire basculer une partie des déplacements, des systèmes de transports publics vers le trafic routier et modifier les flux de trafic ».
L'urbanisme et les investissements immobiliers s'en trouveront modifiés « si la proximité des transports publics devient moins cruciale et si le temps de trajet est employé à travailler ou à regarder des vidéos ».
Une opportunité pour la construction
A mesure que les énergies renouvelables joueront un rôle croissant, la quantité de pétrole et de charbon acheminé par cargo chutera, souligne l’étude, tandis que la montée en puissance des véhicules électriques poussera au développement de nouvelles infrastructures et lieux de stockage.Concernant l'impression en 3D et la production automatisée, elles vont raccourcir la chaîne de production et réduire les besoins en transport de fret maritime, les biens étant produits près de leur lieu d'utilisation.
Dans la construction, les technologies numériques vont réduire drastiquement la durée des chantiers : par exemple en Chine, Broad Group a déjà construit une tour de 30 étages en 15 jours.
« Il y a aura des innovations disruptives dans la manière de construire les infrastructures, ce qui pourrait avoir des implications significatives pour les coûts et les besoins en investissements », selon McKinsey & Company.
« Si ces profondes transformations amènent à s'interroger sur la manière dont les infrastructures évolueront à l'avenir, elles offrent aussi des opportunités encore insoupçonnées il y a peu », estime le cabinet de conseil.
« Les gouvernements qui les saisiront pourront accroître la compétitivité de leurs infrastructures et des industries utilisatrices de celles-ci, améliorer la qualité de vie de leurs citoyens et à long terme, réaliser des économies dans leurs investissements », ajoute-t-il.
Selon cette étude, « la France dispose d'une extraordinaire opportunité d'amélioration de l'efficacité de ses dépenses d'infrastructures en améliorant leur productivité ».
Car dans l'Hexagone, le secteur de la construction « n'a pas réalisé de gains de productivité comme l'ont fait les autres secteurs de l'économie ». « Il existe une opportunité d'économies de 40 % en adoptant les pratiques de leaders mondiaux », conclut le cabinet.
R.C (Avec AFP)
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