Les Français respectent-ils les recommandations de leur DEO ?
Le DEO ( Diagnostique Électrique Obligatoire ) est bien connu du public. 70% des personnes interrogées lors de cette étude, menée par l’Observatoire des mutations dans l’habitat, savent que ce diagnostic électrique est obligatoire avant la signature d’un bail locatif.
Pourtant, lors de la signature d’un bail locatif, seuls 3 propriétaires sur 4 ont remis ce rapport de diagnostic électrique à leurs locataires, alors que la moitié des locataires seulement déclarent avoir eu ce document en mains.
Si les propriétaires et les locataires ont majoritairement lu ce document (90% des propriétaires et 75% des locataires), la compréhension de celui-ci n’est pas forcément évidente. 81% des propriétaires ont compris ce document, mais 64% des locataires étaient lésés sur le sujet.
Cela est dû à la méconnaissance des critères d’évaluation du DEO. Seuls 66% des propriétaires et 42% des locataires ont connaissance des 6 points de sécurité vérifiés lors de ce diagnostic.
Quels sont ces 6 points de sécurité ?
Pour que le DEO soit validé, il faut qu’il y ait, dans le logement, la présence d’un appareil de coupure électrique générale, la présence d’un dispositif contre les surintensités, d’au moins un dispositif différentiel de sensibilité, d’un appareil général de commandes et de protection, d’une installation électrique adaptées au locaux avec douche ou baignoire, l’absence de matériels trop anciens ou présentants des risques de contacts directs avec des éléments sous tension et l’absence de fils non protégés.
Quand le DEO signale une anomalie
Etant donné que les critères d’évaluation du diagnostic sont peu connus, très peu de Français détectent la présence d’anomalies électriques dans leurs logements. 16% des propriétaires et 46% des locataires ne savent pas que leurs logements comportent des anomalies. Parmi ces anomalies, les plus fréquentes sont : l’absence d’un dispositif de protection adapté pour détecter les fuites de courant et la présence de matériels électriques trop anciens ou inadaptés au logement.
Face à la détection d’anomalies au sein de leurs logements, propriétaires et locataires réagissent différemment. Les 8% de locataires qui ont fait face à des anomalies lors de leur DEO ont décidé à 46% de demander à leurs bailleurs de réaliser des travaux, et 25% ont décidé de ne rien entreprendre. Les propriétaires ont été plus nombreux, dans le cadre d’une détection d’anomalies à entamer des travaux. 63% d’entre eux ont entrepris des travaux.
A qui faire appel pour ses travaux ?
Pour leurs travaux, 77% des propriétaires font appel à des électriciens, la plupart à une entreprise qu’ils connaissent déjà. Selon cette même étude, les propriétaires entreprennent ces travaux de rénovation à 47% pour mettre leurs locataires en sécurité et à 19% pour trouver plus facilement un locataire.
Propriétaires et locataires s’accordent à 46% sur une estimation de rénovation à moins de 1 000 euros. 32% des propriétaires bailleurs et 40% des locataires évaluent plutôt le coût de ces travaux entre 1 000 et 2 000 euros.
J.B