L'audit énergétique, un moyen efficace de réaliser des économies ?
Si cette mesure est considérée comme une contrainte pour certains, il s'agit en réalité d'un bon moyen de faire des économies, comme le démontre une étude publiée par Afnor Énergies. En effet, ce dernier s'appuie sur l'analyse de 72 audits énergétiques et affirme que 20 à 30% d'économies peuvent être dégagées grâce à cette démarche.
Un bilan d'autant plus positif qu'il répond à l'objectif d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments tertiaires fixé par la loi sur la transition énergétique, soit une réduction de 25% à horizon 2020.
Une importante mise de départ rapidement rentabilisée
Réaliser de telles économies nécessite néanmoins un apport financier qui peut être assez important. Selon Afnor, « les actions conduisant à ces gains potentiels mobilisent un investissement représentant les ¾ de la facture d'énergie annuelle ».Cette dépense est cependant vite rentabilisée, en 3,2 ans en moyenne. « À l'issue de cette période, l'entreprise fait donc des économies en espèces sonnantes et trébuchantes. Avant même l'audit suivant, à N + 4, elle aura rentabilisé son action... pendant que le prix des énergies aura vraisemblablement grimpé ! », précise le rapport.
Autant dire que l'audit énergétique n'est pas une punition, mais bel et bien un moyen viable d'agir à la fois pour l'environnement et pour le portefeuille de l'entreprise.
L'audit énergétique en quelques chiffres − 88% des actions d'économies d'énergie préconisées et retenues concernent le matériel (équipements, bâti, fourniture), tandis que 12% d'entre elles se rapportent au système de management (sensibilisation des collaborateurs, suivi des consommations, etc.) − 51% des actions préconisées proposent simplement d'optimiser les équipements sans les remplacer − 45% des actions préconisées se concentrent sur le bloc CVC (chauffage, ventilation, climatisation), loin devant l'éclairage (16%) et la fourniture d'énergie (13%) |
F.C
Photo de Une : ©Fotolia