Entrepreneurs : attention aux arnaques par internet ou aux faux courriers !
« La Capeb Rhône part en guerre contre les arnaques dont sont victimes les petites entreprises » déclare par communiqué la Confédération de l’Artisanat et des Entreprises du Bâtiment. En 2018, le nombre global de création d’entreprises a augmenté de 16,6% dans le département (20 729 créations dont 2189 dans le BTP) et de 28% pour les micro-entreprises.
A cette tendance, identique à l’échelle de la France, s’en ajoute une autre : l’augmentation des arnaques.
De faux organismes
« Le nombre d’arnaques visant à faire payer des frais supplémentaires lui aussi progresse », constate le syndicat qui relève que la création d’une entreprise est « un moment stressant car il engage l’avenir de l’entreprise mais aussi un parcours qui, si l’on n’est pas bien accompagné, peut s’avérer d’embûches ». L’immatriculation de l’entreprise amène la découverte d’un nouveau vocabulaire (K-Bis, SIREN, SIRET, CERFA…), voire d’un univers que le nouvel entrepreneur doit appréhender (syndicats, annuaire professionnel…).
La Capeb rappelle que « les inscriptions sont gratuites » et met en garde les entrepreneurs contre des courriers ou mails qu’ils peuvent recevoir, même s’ils mentionnent le plus souvent les bons identifiants.
« Pour obtenir des règlements, tous les moyens sont bons » explique la Capeb. Ces mails ou courriers frauduleux demandent des compléments d’informations à leur destinataire ou signalent des erreurs à rectifier par exemple. Ils invitent à régler des « référencements dans des annuaires professionnels qui n’existent pas » ou se font passer pour l’administration, des centres d’appels téléphoniques, cite le communiqué.
Même chose pour les soi-disant « retards de paiement », accompagnés de menaces de poursuite et d’injection à payer.
Un annuaire des arnaques
Le site internet www.myinfogreffe.fr recense un certain nombre de ses arnaques avec des modèles de courriers reçus par les entrepreneurs. Il liste également les sommes demandées.
Par exemple, un courrier émanant de « Entreprises France » invite à remplir les détails concernant l’entreprise pour « mettre à jour une plateforme » de renseignements… Il en résulte une « commande » dans un annuaire fictif pour la somme de 3 fois 977 € !
Autre courrier, même esprit : une « fiche d’enregistrement » au nom de l’entreprise, émanant de « K-Bis info services » et demandant un paiement par chèque de 298,49€.
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L. C.
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