Considéré comme un outil essentiel pour l’application de la RE2020, la base INIES se construit depuis des années. 

Pour preuve, comptant plus de 4 200 données environnementales en juillet 2021, le webservice a dépassé le cap des 5 000 déclarations fin mai dernier. L’augmentation du nombre de fiches est particulièrement important côté isolants, revêtements, équipements sanitaires.

Mais concrètement, comment s’utilise cette base de données pour tous les acteurs de la construction ? Le point à l'issue d'un webinaire organisé par l’Alliance HQE-GBC.

Les droits d’accès à la base INIES

« Les licences pour accéder au webservice, elles concernent donc les bâtiments et ouvrages de génie civil et d’infrastructure et transports, situés en France. On utilise les données de la base INIES, qui sont contextualisées à la France et des déclarations environnementales de produits vendus en France. Et donc on les utilise pour faire de l’ACV du bâtiment en France », rappelle Lucile Berliat, présidente du conseil de Surveillance de la base INIES (CSIB).

« Mais ces conditions, elles ont évolué tout récemment pour pouvoir réaliser des bilans de gaz à effet de serre pour les organisations ou des analyses de flux de matières », signale-t-elle. 

La consultation de la base INIES est gratuite. Maintenant, deux licences existent pour exploiter de manière plus approfondie le webservice. La licence commerciale donne accès à une base de données reflet, sur un serveur propriétaire. L’utilisateur peut ainsi procéder au téléchargement, à l’enregistrement et à la sauvegarde de fichiers électroniques faisant objet de la demande tout en bénéficiant des applications associées. La licence académique propose les mêmes fonctionnalités, mais plus spécifiquement aux acteurs de l’enseignement et de la recherche pour des travaux non-commerciaux.

À savoir également que la réalisation de classement (noting, scoring, étiquette…) des déclarations environnementales sur la base INIES est formellement interdite. 

Cinq onglets consultables sur la base INIES

Accéder gratuitement à la base INIES se fait directement à la page de son site dédié, en cliquant sur le bouton « Consulter ». 

Une fois sur la base, un menu horizontal s’affiche, avec cinq onglets : le catalogue de la base, la recherche d’un produit, l’espace déclaration, l’inventaire du cycle de vie, ainsi que la revue ACV du bâtiment. Ce sont les trois premiers onglets qu’il faudra savoir utiliser dès le départ, pour connaître les mécanismes de recherche de la base INIES. 

Le catalogue de la base se décline en trois rubriques, proposant « différentes manières de rechercher les données qui nous intéressent », expose Ingrid Bergogne, de la division Environnement du CSTB. Il est possible de rechercher les données par famille, organisme déclarant, ou par date de modification (sous 30 jours). 

Sur l’onglet Recherche d’un produit, il est possible d’affiner sa recherche en fonction de la famille de produit, la date mise en ligne, mais aussi le type déclaration (FDES individuelle ou collective, donnée environnementale par défaut ou conventionnelle) ou le lieu de production. Une recherche par mot-clé est également disponible et interroge différents types de champs, dont l’identifiant national ou le numéro d’enregistrement. Une fois la donnée environnementale retrouvée, il est possible d’enregistrer son ID (à saisir dans le champ nom du produit à gauche) ou son lien, pour y revenir.

La partie déclaration permet, comme son nom l’indique, de déclarer la donnée environnementale, soumise à une vérification, décryptée ci-dessous en vidéo : 

Pour regarder le webinaire de l’Alliance HQE-GBC dans son intégralité, voici le replay ci-dessous : 

Virginie Kroun

Photo de Une : Base INIES