Canicule : fermer les volets et stores, premier réflexe des Français
Alors que le changement de fenêtres est aidé dans le cadre du dispositif d’aide à la rénovation MaPrimeRénov’, tel n’est pas le cas pour les volets et stores. En février dernier, le groupement Actibaie militait donc en faveur de leur inclusion.
Le groupement, rattaché à la Fédération Française du Bâtiment (FFB), rappelait que les protections solaires étaient déjà subventionnables dans les DOM-TOM, et dans des pays comme l’Italie ou l’Allemagne. Par ailleurs, selon une étude, la moitié des répondants installeraient ou automatiseraient des stores ou volets si une aide était proposée.
Chaleur : 82 % des Français ferment les volets et stores
Il faut dire que fermer les volets et stores est le premier réflexe des Français en cas de canicule. Dans son étude menée fin juin, Actibaie note que 82 % d’entre eux privilégient la fermeture des volets et stores pour lutter contre la chaleur. Selon le groupement, des protections solaires efficaces permettaient en effet de garder une température intérieure jusqu’à 10°C inférieure à la température extérieure.
Parmi les autres réflexes des Français viennent ensuite l’aération des pièces la nuit (pour 77 %), la fermeture des fenêtres lors des périodes d’ensoleillement (62 %), la ventilation (41 %), et la climatisation (21 %).
Des protections solaires pour éviter la climatisation
Alors que 21 % des Français sont équipés d’une climatisation, 19 % supplémentaires envisagent de s’en équiper, ce qui porterait le total à 40 %. Or, dans un contexte où la France cherche à réduire ses émissions de CO2, les protections solaires permettent d’éviter le recours à la climatisation, responsable de 5 % des émissions de gaz à effet de serre du bâtiment. Selon une étude menée par l’ES-SO et Guidehouse, le recours à des protections solaires permettrait ainsi d’économiser 100 millions de tonnes de CO2.
Confort d’été : pour le neuf, mais aussi pour la rénovation
Alors que 19 vagues de chaleur ont été recensées par Météo France entre 2010 et 2021, la question du confort d’été se pose de plus en plus, dans le neuf comme en rénovation.
Dans l’existant, la sensation de chaleur peut s’accentuer dans les logements construits avant 1975 - soit avant la première réglementation thermique - représentant près de 20 millions de logements.
Mais cette sensation d’inconfort ne s’éprouve pas que dans les passoires thermiques, rappelle Hervé Lamy, délégué général du groupement Actibaie : « Les problématiques de chaleur ne sont pas l’apanage des passoires thermiques, qui totalisent déjà 5 millions de logements. Même les logements très performants sur la thermique d’hiver peuvent être très inconfortables lors de période de fortes chaleurs. Il est temps que les pouvoirs publics prennent à bras le corps ce sujet pour les logements existants, comme ils l’ont fait dans le neuf avec la RE2020 », conclut-il.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock