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Un retour à une meilleure santé pour la maison individuelle

Publié le 24 février 2017

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Patrick Vandromme, président de LCA-FFB et le délégué général Dominique Duperret, ont présenté les résultats de 2017 pour le marché du neuf et plus précisément celui de la maison individuelle. Et ces résultats sont plutôt encourageants, confirmant l’embellie déjà notée par ailleurs dans le bâtiment.
Un retour à une meilleure santé pour la maison individuelle - Batiweb
L’amélioration déjà constatée en 2015 sur les ventes de maisons neuves s’est confirmée en 2016. Il était temps car les quatre années précédentes avaient été catastrophiques pour la profession. Si l’année 2014 s’est terminée sur le chiffre historiquement bas de 97 768 maisons individuelles vendues, 2015 s’est située à 110 803 ventes et 2016 à 133 600 maisons vendues.

Une embellie globale des ventes des maisons individuelles

Ce retour à meilleure fortune est quand même à mettre en rapport avec les 168 115 ventes de 2006, pour montrer à quel point la crise financière a porté un coup très grave au bâtiment en général et au marché de la maison individuelle en particulier.


Patrick Vandromme a commenté la courbe des ventes 2006-2016 en précisant : « Cette courbe des ventes annuelles illustre explicitement les conséquences de la crise des subprimes en 2008, le redressement jusqu’en 2010 généré par le plan de relance avec le PTZ doublé et pass-foncier, la dégradation à partir de fin 2011 suite à la reconfiguration défavorable du prêt à taux zéro et aux tensions sur la distribution de crédits,
enfin la reprise amorcée fin 2014 et confirmée depuis grâce notamment au nouveau PTZ, avec près de 117 000 prêts distribués en 2016, contre 59 000 en 2015. » Il précise aussi que cet effet PTZ est particulièrement marqué chez les constructeurs qui s’adressent aux primo-accédants modestes et qu’il peut peser sur près de 70% des ventes dans ce cas.

Une réalité régionale plus contrastée

Toutefois, l’étude des ventes par région montre que le marché ne connaît pas partout les mêmes niveaux de reprise. Si on simplifie la lecture de la carte de France des régions, l’Ile-de-France, la façade ouest et les autres régions côtières connaissent un développement beaucoup plus important que les régions situées à l’est et au nord-est de la France. Le dynamisme économique et l’héliotropisme sont les premiers facteurs d’explication de ces déséquilibres, mais il n’est pas exclu que les stocks de logements locatifs types Borloo puissent aussi peser sur les ventes en neuf.


Les surfaces en légère hausse … et les prix un peu plus

Le tableau ci-dessous nous donne des indications importantes sur l’évolution du marché entre 2010 et 2016. Il faut en retenir une hausse légère de la surface des biens construits de presque 2% mais une hausse du prix moyen hors foncier de 26%, hors effet surface. La surface des terrains qui accueillent ces maisons est elle aussi à la baisse en perdant 15% de surface. Et les prix largement à la hausse, à presque +60%. « Si on ajoute à cela l’âge moyen des acheteurs qui passe de 39 à 46 ans et la part des primo-accédants qui ne représente plus que 50% au lieu de 71%, on peut en déduire que l’effet inflationniste sur les prix des terrains est dû à un marché qui est passé vers le second achat de personnes plus âgées, recherchant à se rapprocher des centres villes » précise Patrick Vandromme.

Il ajoute que « la tendance est plutôt bonne pour 2017, hormis le trou d’air attendu pour les présidentielles et les législatives. Les annonces sur les hausses des taux des prêts bancaires devraient accélérer les prises de décision des acheteurs ».

Conseil aux candidats à la présidentielle : ne rien changer à la politique d’aide

En conclusion, il se félicite de la politique d’aide des pouvoirs publics de ces dernières années et conseille aux candidats, malgré le choc d’assainissement des finances publiques que certains préconisent, de ne rien changer à une politique d’incitation qui a porté ses fruits et a aidé le marché à sortir du marasme.

Il souhaite que la politique de simplification administrative se poursuive, notamment en matière de délais de recours contre les permis de construire et se félicite que la prochaine réglementation sur l’efficacité énergétique des bâtiments (E+C-) associe les différents acteurs de la profession.

Il pointe aussi la volonté de beaucoup de constructeurs de prendre pied sur le marché de la rénovation énergétique des maisons existantes. Les constructeurs peuvent avoir une vraie légitimité à gérer le bouquet de travaux qui peut permettre à des biens immobiliers anciens d’atteindre des performances sur lesquelles les constructeurs pourraient s’engager contractuellement.

Enfin il souligne que le métier traditionnel de constructeur de maisons individuelles évolue progressivement et que le mot aménageur prend tout son sens quand on sait que la part de la promotion progresse et représente près de 15% de ventes. Enfin le rôle des constructeurs est aussi reconnu par le monde des HLM qui confient leurs certaines opérations de maisons de ville.

Et Patrick Vandromme de conclure « Ces exemples montrent que la profession souhaite s’investir dans les problématiques du logement et de l’aménagement des villes, notamment suite au manque de foncier dans les zones urbaines. »

R.B.
Photo de une : ©Fotolia

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