Le groupe français Tarkett n'aura pas réussi à sauver son site dans le Lot-et-Garonne. Malgré des investissements industriels, commerciaux et marketing réalisés depuis trois ans, le spécialiste du revêtement de sol ne parvient plus à maintenir l'activité de parquet à Cuzorn.

En cause, la détérioration du « marché du parquet en France (en retrait d'environ 20 % entre 2010 et 2013), dans un contexte de crise du marché de la construction, et d'une très forte concurrence notamment de production importées d'Asie. »

En 2011, le groupe Tarkett avait racheté le site industriel à Parquets Marty, qui s'inscrivait sur le segment du haut de gamme et qui employait 560 salariés en 2008 sur le site de Cuzorn et de Bourganeuf dans la Creuse.

Le site avait alors connu deux plans sociaux successifs en 2008 et 2009, avec le licenciement de 246 employés au total. Lors du rachat de l'entreprise, 89 personnes avait été également licenciées à leur tour. Malgré ces réductions drastiques d'effectifs, les pertes financières cumulées sur les trois dernières années sont estimées à 18,4 millions d'euros, selon plusieurs sources proches du dossier.

Pas de repreneur

En 1999, l'entreprise avait été rachetée par le groupe suédois Nybron Flooring International puis revendue à des cadres de l'entreprise. Serge Luis, délégué CFDT a indiqué à l'AFP que les salariés ne comptaient pas « baisser les bras », se demandent si « Tarkett a tout fait pour retrouver un repreneur », et critiquent sa stratégie commerciale.

« Ces derniers mois, le groupe Tarkett s'est employé, en coordination avec les pouvoirs publics locaux et nationaux, à trouver un repreneur capable d'assurer la pérennité des activités du site. Malheureusement aucun des nombreux candidats potentiels n'a fait d'offre de reprise à ce jour », s'est défendue la direction de la filiale Tarkett France dans un communiqué.

De son côté, le maire de Curzon espère « trouver une solution d'ici le 31 décembre » mais, a-t-il averti, si c'est un projet précaire ou mal bâti, on ne fera que gagner 3 ou 4 ans ». Aujourd'hui la priorité est d' « accompagner le mieux possible les salariés » dans le cadre d'un plan social, a-t-il ajouté.

C.T
©Tarkett