Après la filière gaz renouvelable, au tour de la Fédération Française des Combustibles, Carburants & Chauffage (FF3C) de s’exprimer sur la loi Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE). Pour rappel, cette dernière fixe la stratégie énergétique de la France pour les cinq à dix années à venir. 

« Le constat partagé unanimement par les 29 membres du comité national FF3C est d’observer un projet de PPE consacré presque exclusivement au développement d’offres énergétiques destinées à se substituer aux énergies fossiles sur le long terme et ne traite en rien du maintien nécessaire d’infrastructures logistiques permettant la disponibilité de produits pétroliers », déplore la fédération dans un communiqué. 

Sa crainte : que les carburants et combustibles traditionnels ne soient pas maintenus au terme de la première période de planification.

Silence sur un « enjeu d’intérêt général »

« Les trajectoires du projet de PPE tendent à considérablement diminuer les volumes de carburants et de combustibles traditionnels créant ainsi les conditions de ruptures pour la continuité et la sécurité de la distribution de ces énergies », note la FF3C.

Les distributeurs qu’elle représente s’étonnent de ce silence sur « cet enjeu d’intérêt général ». Tout comme le manque de mesures d’accompagnement d’un réseau d’entreprises, afin qu’elles maintiennent leurs outils logistiques « à court terme face à une transition de long terme ». L’inquiétude se prononce tout particulièrement pour les « zones rurales et suburbaines », où les alternatives énergétiques ont du mal à se développer.

Pourtant, la FF3C a sollicité les services étatiques sur la question et même proposé des solutions biocombustibles. Face à l’interdiction de l’usage du fioul domestique fossile d’ici 2040,le biofioul commence à se déployer, tout comme les appareils de chauffage adaptés. 

Virginie Kroun
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