Sous-traitance étrangère : Vinci assure prioriser les PME françaises
Pour rappel, l’organisation représentative des concepteurs, fabricants et installateurs de menuiseries extérieures en profilés aluminium, est montée au créneau après que les façadiers français aient une nouvelle fois été évincés d’un important marché.
En effet, le SNFA s’était émue de voir les façadiers français écartés du chantier de la tour Saint-Gobain, au profit du Turc Metal Yapi qui pratique des prix « anormalement bas ».
La capacité des PME françaises remise en doute
Le contrat en question, remporté par Metal Yapi au terme d'un appel d'offres, rappelle Vinci, « porte sur la réalisation de façades pour un immeuble de grande hauteur (IGH) », dont le processus est « très industriel ».« La réalité, c'est que très peu d'entreprises françaises ont la capacité technique et financière pour faire ce type de travaux » affirme le groupe, qui en cite trois, « Eiffage, Ouest Alu et Rinaldi ».
« Nous constatons aussi que très souvent elles ont, elles-mêmes, tendance à sous-traiter ce type de contrats à des entreprises étrangères », dit-il.
En conclusion, Vinci déclare avoir réservé à des PME françaises les contrats portant sur le socle et la coiffe de la tour, des « travaux de précision, très techniques et plus adaptés à leur savoir-faire », dont le montant « pourrait se monter à plus du tiers du total du lot des façades ».
« Les produits de façade et les vitrages mis en œuvre » sur cette tour « sont tous Saint-Gobain », qui en sera locataire, « mais ce dernier n'intervient pas sur le choix des entreprises », précise Vinci.
R.C (Avec AFP)
Photo de une : Tour Saint-Gobain - © DR Valode & Pistre architectes