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Saint-Gobain inaugure son nouveau float d'Aniche

Publié le 24 mai 2017

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Après 4 ans d’arrêt sur fond d’une crise sans précédent dans le secteur du BTP, le float d’Aniche-Émerchicourt de Saint-Gobain a repris son activité. Cette ligne de fabrication de verre plat, l’une des plus anciennes de France, a été pour l’occasion, entièrement remise à neuf afin de correspondre aux standards actuels et officiellement inaugurée ce 23 mai. Des travaux qui ont coûté au groupe plus de 30 millions d’euros.
Saint-Gobain inaugure son nouveau float d'Aniche - Batiweb
La crise, qui avait ébranlé tout le secteur du BTP, n'a épargné personne. Pas même Saint-Gobain, malgré son statut de leader et sa solidité (39 millions de chiffre d’affaires et plus de 150 000 employés). Ainsi, le float d’Aniche-Émerchicourt, créé en 1823 sous le nom de verrerie Dion et surnommé alors « La Verrerie d’en haut », a été fermé le 12 avril 2012. Une clôture qui était déjà prévue comme un au revoir plus qu’un adieu. Avec le retour des beaux jours et la reprise du secteur, le float a réouvert… mais sous une nouvelle forme.

C’est à l’occasion d’un point presse que Saint-Gobain a expliqué les enjeux de cette renaissance. Étaient présents Patrick Dupin, directeur du pôle vitrage Saint-Gobain, Jérémie Lionet, directeur Glass Industry et Alain Dugueyt, directeur général SG Glass bâtiment France.

« Nous voulons être un acteur majeur de l’habitat. Pour ce faire, il nous faut être présents sur le marché du verre, et répondre à de nombreux créneaux, isolants, énergétiques et esthétiques », a commencé Patrick Dupin. Dans ce cadre, le float d’Aniche-Émerchicourt, qui, selon Alain Dugueyt, « représente 20 à 25% de la production de verre de Saint-Gobain en France », est indispensable. Rappelons que ce secteur représente 6 milliards de CA pour le groupe !

Toutefois, les leçons ont été retenues : 30% de la production du float est désormais consacrée au marché automobile. Un choix qui permettra « d’absorber les éventuelles baisses de régime du marché du bâtiment ». Une manière d’éviter de mettre ses œufs dans le même panier. Coût total des travaux ? 30 millions d’euros, dont 5 millions dans la seule conception de la ligne.

Réouvrir et améliorer

« Réouvrir ce float était aussi l’occasion de le réparer, car leur durée de vie moyenne tourne autour de 15 ans, chose qui n’avait pas été faite en 2012 à cause de la crise. Si nous avions laissé le float ouvert, nous aurions inondé le marché de produits en trop par rapport à la demande, ce qui aurait accentué son effondrement », continue Patrick Dupin.

L’embellie du secteur était donc l’occasion parfaite pour Saint-Gobain de se remettre en selle dans le secteur du verre, et d’envoyer un signal fort dans le monde par ces multiples investissements, comme la réouverture et réparation du four d’Eurofloat, qui avait coûté 26 millions d’euros.

Le four d’Aniche, qui a repris son activité le 13 septembre 2016, a également été totalement modernisé « Il s’agit du plus récent et le meilleur du groupe, aussi bien sur le côté pratique que environnemental ». Isolation renforcée, régénérateurs plus efficaces, amélioration de la flexibilité, équipements de dépollution catalytique… au final, le tout représente une réduction de 25% de la consommation d’énergie et de 20% des émissions de CO2. Et ce, pour une production de 22 million de m2 de verre par an. Avec un objectif de 100% de verre recyclé en 2020.

Une inauguration en grande pompe

Si le sujet du jour était le nouveau float de Saint-Gobain, le groupe n’a pas oublié ses employés. « Tout a été fait pour éviter de recourir au chômage technique », affirme Jérémie Lionet. Les 200 membres du personnel (portés aujourd’hui à 220) ont donc été répartis sur les différents sites du groupe durant la fermeture du float, certains ayant été affectés à la réparation de ce dernier.

Une tâche qui semblait importante à Saint-Gobain, qui comptait « contribuer à la préservation d’un bassin d’emploi dans une région industrielle fragilisée ».

La région était d’ailleurs très présente lors de la cérémonie d’inauguration. Des représentants de la gendarmerie, de la société civile et de partenaires ont répondu au rendez-vousn ainsi que les maries de Aniche et Émerchicourt, Marc Hénez et Michel Loubert.

Les deux élus ont exprimé leur joie de voir revenir ce fleuron de la région, ainsi que les conséquences positives pour leurs administrés, qui avaient durement ressenti la fermeture du float. Michel Loubert, très lyrique, a même terminé son discours en affirmant que cette usine « reste dans nos cœurs ».

François Tassain
Photo de une : © François Tassain


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