Quelle évolution des taux de crédits immobiliers en 2020 ?
Une légère remontée des taux
Dans son bilan de l’année, Cafpinote une légère hausse des taux de crédits immobiliers au mois de décembre 2019. Le spécialiste des courtiers en crédits annonce avoir négocié pour ses clients des taux à 0,55 % sur 10 ans, 0,76 % sur 15 ans, 0,92 % sur 20 ans et 1,11 % sur 25 ans, contre respectivement 0,50 %, 0,70 %, 0,86 % et 1,03 % sur l’ensemble du quatrième trimestre 2019.
Malgré cette légère hausse des taux, Philippe Taboret explique que les emprunteurs qui n’avaient pas encore profité de la baisse des taux des deux dernières années, ont encore pu économiser sur le coût de leur emprunt. Il souligne que la part des renégociations et des rachats de crédits est ainsi passée à plus de 20 % de la production globale en décembre 2019, alors qu’elle était passée sous la barre des 10 % au 1er semestre 2019.
En ce début d’année, Cafpi constate que les barèmes affichés par les banques sont également en légère augmentation, notamment pour les taux les plus bas, avec 0,46 % sur 10 ans, 0,65 % sur 15 ans, 0,77 % sur 20 ans et 0,95 % sur 25 ans.
… mais qui ne devrait pas durer
« Pour retrouver de la marge, les banques font moins d’efforts sur les meilleurs profils. De plus, elles ont été gavées de dossiers en 2019 et ne se pressent donc pas pour baisser leurs taux en ce début d’année », commente Philippe Taboret. « D’ici quelques mois, lorsque les banques se seront jaugées et que les objectifs pour 2020 auront été fixés, elles pourraient de nouveau baisser leurs taux pour récupérer de la clientèle », poursuit-il.
Pour Cafpi, les banques sont attentives aux préconisations du Haut Conseil de Stabilité Financières concernant la durée des crédits octroyés et l’endettement des ménages. Toutefois, le spécialiste de l’immobilier assure que les moins bons profils ne devrait pas être lésés, contrairement aux meilleurs, qui pourraient avoir plus de mal à négocier la baisse des taux à des niveaux records.
Le spécialiste immobilier a également dressé une conjoncture plutôt optimistepour l’année à venir, avec le maintien du PTZ en zones B2 et C, qui permettra de « soulager l’effort des primo-accédants dans les zones détendues », mais aussi l’extension du dispositif Denormandie, et ce malgré la suppression de l’APL Accession, qui est un « coup dur pour de nombreux ménages modestes », selon Philippe Taboret.
C.L.
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