PLF 2022 : la FFB réagit aux mesures annoncées
À l'issue de la première lecture du PLF 2022 à l'Assemblée nationale, la ministre Emmanuelle Wargon détaillait lundi 15 novembre les premières mesures concernant le bâtiment et le logement.
La Fédération Française du Bâtiment (FFB) a dans la foulée réagi aux premières annonces. Dans un communiqué de presse, la fédération a reconnu d' « indéniables avancées pour le logement et la relance de la construction », citant notamment les exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pour le logement social et intermédiaire, la prorogation du Prêt à Taux Zéro (PTZ), de l'Éco-PTZ, du « Denormandie », du « Censi-Bouvard », et du « Pinel breton » - regrettant néanmoins que cette expérimentation ne soit pas étendue à d'autres territoires volontaires.
Des inquiétudes sur les exigences du Pinel+
La Fédération Française du Bâtiment (FFB) et le Pôle Habitat FFB se sont toutefois inquiétés des conditions exigeantes du nouveau « Pinel+ », intégrant non seulement des critères de taille et qualité du logement, mais aussi l'anticipation de l'étape 2025 de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020).
« Cette annonce entre en totale contradiction avec les clauses de revoyure qui ont été prévues pour s’assurer de la soutenabilité de cette nouvelle réglementation. Et aucune étude d’impact sérieuse ne mesure aujourd’hui le surcoût associé à toutes ces exigences cumulées, donc la capacité à faire ! », souligne la fédération.
« Nos promoteurs immobiliers, acteurs locaux et durables des territoires, peinent à comprendre les motivations à durcir à ce point les conditions d’éligibilité au dispositif Pinel en période de crise du logement collectif en zones tendues », a regretté Grégory Monod, président du Pôle Habitat FFB.
Par ailleurs, la FFB insiste également sur le nécessaire versement des éventuelles créances de carry back sur un exercice 2021-2022 déficitaire, pour soutenir les entreprises du bâtiment dans un contexte de hausse des prix des matériaux et de l'énergie.
« Derrière l’aide aussi urgente qu’indispensable à la survie d’entreprises que constitue le carry back, se joue aussi la question de l’emploi. La construction s’avère le seul grand secteur à créer plus de 70 000 emplois nets depuis l’avant-crise. Casser cette dynamique aurait donc un impact bien plus large que pour le seul secteur ! Pour toutes ces raisons, la FFB continuera résolument à porter cette demande », a expliqué Olivier Salleron, président de la FFB.
Claire Lemonnier