Plan de relance autoroutier : la création de 8 200 emplois serait en jeu (FNTP)
Le plan de relance autoroutier, validé par Bruxelles en octobre, n'est toujours pas signé, au grand dam du syndicat patronal du secteur des travaux publics.
Lors d'une rencontre ce jeudi, avec Jean-Paul Chanteguet, président de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale, Bruno Cavagné, président de la FNTP en a profité pour rappeler « qu'il y avait urgence à débloquer le plan de relance autoroutier », a précisé la FNTP dans un communiqué.
« Alors que le secteur des travaux publics s'enfonce dans la crise avec une prévision de baisse du chiffre d'affaires du secteur de 8 %, ce plan représente 21 projets susceptibles de démarrer entre la fin 2015 et 2016 si le dossier est débloqué ces prochaines semaines », selon la même source.
« Ces 21 projets (...) génèreront en année pleine 8 200 emplois pendant la durée des travaux (en moyenne 3 ans) », a plaidé la FNTP.
Des travaux à hauteur de 3,2 milliards d'euros
Pour rappel, le plan de relance autoroutier prévoit un allongement de la durée des concessions des sociétés d'autoroutes, en échange de travaux à hauteur de 3,2 milliards d'euros. Mais sa signature définitive est encore en discussion entre l'Etat et les concessionnaires.
Par ailleurs, les sociétés autoroutières ont déposé un recours devant le Conseil d'État, dénonçant un « excès de pouvoir » après la décision gouvernementale de suspendre la hausse des tarifs des péages de 0,57 % qui devait entrer en vigueur le 1er février, le temps d'attendre les conclusions du groupe de travail sur l'avenir de ces concessions.
En décembre, M. Chanteguet, député socialiste, avait préconisé dans un rapport une « résiliation des contrats en cours » avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA). Ce dossier s'était également emballé après la publication à la mi-septembre par l'Autorité de la concurrence d'un rapport dénonçant la « rente » de ces entreprises depuis la privatisation de 2006, sur fond de péages augmentant plus vite que l'inflation.
Les concessionnaires font valoir de leur côté que leur rentabilité est bien inférieure aux 20 % ou plus évoqués par l'Autorité de la concurrence, car elle doit se calculer sur l'ensemble de la durée des concessions, soit une trentaine d'années.
Filiales pour la plupart des géants français du BTP Eiffage et Vinci, ainsi que de l'Espagnol Abertis, les SCA exploitent 9 048 kilomètres d'autoroutes françaises, sur les 11 882 existants.
C.T (avec AFP)