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NPRNU : le Ceser Ile-de-France émet des propositions

Publié le 22 novembre 2015

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Le 19 novembre dernier, le Centre économique, social et environnemental (Ceser) d’Ile-de-France a adopté un avis sur le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). C’est suite à l’analyse des résultats obtenus grâce au premier programme (PNRU 1) démarré en 2004 que le Ceser formule aujourd’hui des propositions concrètes à la région et l’encourage à réaffirmer son engagement financier à la suite des élections régionales de décembre.
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Dans un avis adopté le 19 novembre dernier, le Ceser tire les enseignements du programme de renouvellement urbain (PNRU 1) pour adresser des propositions concrètes à la région Ile-de-France dans le cadre du NPNRU 2014-2024.

En effet, en juin 2015, l’Ile-de-France a annoncé vouloir s’engager de nouveau dans le NPNRU à hauteur de 1 milliard d’euros en faveur de 59 projets d’intérêt national et 41 d’intérêt régional.

Le Ceser attend aujourd’hui que la région réaffirme cet engagement à la suite des élections régionales qui se tiendront les prochains 6 et 13 décembre, et qu’elle renouvelle son partenariat avec l’ANRU afin de mutualiser les fonds aujourd’hui insuffisants.

PNRU 1 : ses avancées et ses limites

Le PNRU 1 a permis un investissement de 47 milliards d’euros au niveau national (dont 16,2 milliards en Ile-de-France), concernant 490 quartiers et 398 conventions signées (dont 119 en Ile-de-France).

Parmi les 16,2 milliards investis dans la région Ile-de-France, 4,5 milliards d’euros de fonds ont été injectés par l’ANRU et 1,234 milliard par la région même. L’avis du Ceser souligne d’ailleurs que l’engagement francilien a été bien supérieur à la somme des apports des 12 autres régions françaises ayant signé une convention avec l’ANRU.

39 000 logements ont été démolis, 42 000 reconstruits et 89 000 réhabilités, des actions qui ont permis d’améliorer notablement le cadre de vie des habitants, notamment en termes de sécurité et de civisme.

Malgré le fait que les habitants se soient globalement déclarés satisfaits, le Ceser soulève des points négatifs en matière de mixité sociale et fonctionnelle, et de développement économique des quartiers.

Par ailleurs, l’organisme considère que les porteurs de projets se sont heurtés à de nombreuses difficultés de financements croisés et que les habitants n’ont pas été suffisamment associés au programme. Des doutes persistent également quant à la pérennité des changements.

Les propositions du Ceser pour la réussite du NPNRU

Au niveau national, le NPNRU prévoit un engagement financier de 20 milliards d’euros, soit 40% de moins que le PNRU 1 pour un nombre de quartiers sensiblement identique (479 contre 490). L’investissement en Ile-de-France s’élèverait à 5 milliards d’euros dont 1,4 milliard de fonds apportés par l’ANRU et 1 milliard par la région.

Bien que ces fonds soient considérés trop faibles par le Ceser, l’organisme met en avant le rôle majeur de l’Ile-de-France dans la réussite du NPNRU. En effet, si la région venait à confirmer son engagement à la suite des élections de décembre, « elle pourrait financer le NPNRU francilien à quasi-parité avec l’ANRU et devenir un partenaire incontournable, porteur d’une responsabilité nouvelle », estime le Ceser.

Le Ceser considère que la réussite du NPNRU dépend de la prise en compte de deux axes majeurs : le développement d’activités économiques et la participation des habitants tout au long du projet.
Ces deux axes d’amélioration ont été développés autour de 8 propositions concrètes à la région Ile-de-France.

- Soutenir l’activité économique dans les quartiers pour « remettre l’économie au cœur du quartier » c’est en partie relancer l’emploi pour faciliter la mixité aussi bien sociale que fonctionnelle.
Le Ceser estime qu’il faut mettre en place des moyens qui garantissent le développement d’activités économiques, et mobiliser des dispositifs de droit commun.

Ainsi, il propose de « sanctuariser l’équivalent d’au moins 5% des fonds régionaux annoncés » afin de doubler la proportion et les crédits de soutien pour l’activité économique dans les quartiers soit un financement à hauteur de 5 millions d’euros par an sur 10 ans.

Détecter le potentiel économique des quartiers et définir les besoins de ses habitants permettraient d’optimiser les nouveaux projets de rénovation urbaine (PRU), d’associer un plus grand nombre d'acteurs économiques notamment du secteur de l’artisanat, et de développer l’esprit d’entreprendre dans les lycées franciliens en quartiers prioritaires (notamment en NNRU).

Enfin, il est important d’abonder le fonds de garantie Bpifrance Ile-de-France pour développer et pérenniser les entreprises en quartiers prioritaires.

- Permettre aux habitants de participer aux projets c’est les associer et éviter qu’ils ne ressentent « ces opérations comme des sanctions ». C’est aussi « replacer l’humain au cœur du quartier ».

L’investissement pensé de 5 millions d’euros par an sur 10 ans permettrait ici de soutenir la participation des habitants de quartiers en NPNRU, une participation qui pourrait également être appuyée par une bourse ou allocation régionale étudiante dédiée à l’implication citoyenne dans les PRU.

Enfin, assurer la pérennité des projets c’est optimiser la gestion du quartier et accompagner les habitants au changement en soutenant la mobilisation des volontaires : service civique et emplois d’avenir selon les missions.

L’ensemble des propositions est disponible sur la page du Ceser Ile-de-France.

R.C
Photo de une : © Ceser IDF

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