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Matériels BTP : les conséquences économiques des événements japonais

Publié le 29 mars 2011

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La Fédération DLR dresse l’impact des événements japonais sur les distributeurs français de matériels de BTP. Le consultant économique du DLR, Nicolas Bouzou, directeur et fondateur du cabinet Astères, apporte quelques précisions sur les conséquences de ces événements nippons.
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Le Japon compte plusieurs fabricants importants dans le matériel de chantier est reste l’un des principaux producteur de composants électroniques. Suite au séisme, des ruptures d’approvisionnements perturbent d’ors et déjà le secteur de la distribution de matériel de BTP, qui est affecté à plusieurs titres. De façon direct, car le Japon compte plusieurs grands fabricants (Hitachi, Takeushi, Kubota, Yanmar, Komatsu). Et indirectement, dans la mesure où le Japon fournit une partie de l’électronique intervenant dans la fabrication d’autres constructeurs, y compris des constructeurs français.

« Les constructeurs japonais les plus affectés sont Hitachi, Komatsu et Kubota (ces trois fabricants comptaient des usines dans la région d’Ibaraki). Concernant Yanmar, seul le réseau de distribution a été affecté. L’impact indirect (via les composants électroniques) n’est pas manifeste pour l’instant. Caterpillar a fait savoir la semaine dernière que le séisme n’avait pas pour l’instant d’impact sur sa production dans le reste du monde, mais le groupe n’écarte pas un impact ultérieur » précise Nicolas Bouzou, consultant économique du DLR et directeur et fondateur du cabinet Astères.

Retards de livraison pour les matériels japonais

Même si il est encore trop tôt pour évaluer précisément l’ampleur macroéconomique du choc que vient de connaître le Japon les estimations concernant le coût du séisme oscillent actuellement entre 140 milliards d’euros (Goldman Sachs, jeudi 24 mars 2011) et 200 milliards d’euros (gouvernement japonais, Banque Mondiale). « Ces chiffres tiennent compte des destructions matérielles mais n’intègrent pas l’impact de la catastrophe nucléaire et les conséquences de la désorganisation des infrastructures et de l’appréciation du taux de change sur les entreprises japonaises dans leur ensemble » indique Nicolas Bouzou. La reconstruction devrait avoir un effet positif sur la croissance, mais l’endettement de l’Etat japonais est tel qu’il est difficile de savoir quels moyens il pourra consacrer à cette reconstruction.

En France, d’après les informations qui remontent du terrain au DLR, les retards de livraison pour les matériels japonais peuvent être estimés à environ trois mois.« Certes on peut penser que ces retards n’auront qu’un impact temporaire sur le chiffre d’affaires – les ventes devraient finalement être réalisées avec quelques mois de décalage. Mais cette perturbation intervient dans un contexte tendu, déjà caractérisé par des délais de livraisons plus longs que la normale. Elle vient fragiliser un secteur dont la reprise était déjà hésitante, comme en atteste le recul du chiffre d’affaires observé au quatrième trimestre 2010 » estime Nicolas Bouzou. « La reprise des ventes de matériels neufs va se faire à un rythme plus lent, ce qui pèsera temporairement sur les marges. Les ventes d’occasion et le service après-vente devraient prendre le relais et compenser partiellement ce manque à gagner » précise Nicolas Bouzou.

B.P

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