Les professionnels du bâtiment moins optimistes qu’en janvier
« L’indicateur qui le synthétise (le climat des affaires, ndlr.) est quasi stable et se situe nettement au-dessous (92) de sa moyenne de long terme (100) », précise l’Insee dans sa note conjoncturelle. Pour autant, « l’indicateur de retournement se maintient dans la zone de climat conjoncturel favorable ».
Les professionnels du bâtiment sont désormais plus nombreux qu’en janvier à signaler une baisse de leur activité pour les trois prochains mois. Les perspectives de croissance sont de ce fait au plus bas. Les soldes d’opinion, c'est-à-dire l'écart entre le pourcentage de réponses « en hausse » et celles « en baisse » portant sur « l’activité passée et prévue se situent au-dessous de leur moyenne de long terme », indique l’Insee.
L'activité ne repart pas
Les capacités de production restent encore « sous-utilisées », souligne le rapport, maisleur taux d’utilisation «est quasi stable, à 85,2 % », en février 2016.Parallèlement, les goulots de production concernent environ un entrepreneur sur cinq, contre un sur trois en moyenne depuis 1993.
Les entrepreneurs continuent de faire face à des carnets de commandes très peu garnis et « jugés très inférieurs à la normale ». En revanche, le nombre de mois couverts par ces commandes reste stable (6,5 mois) et supérieur à sa moyenne de long terme (5,4 mois) malgré des effectifs en baisse.
En effet, les entrepreneurs sont bien plus nombreux qu’en janvier à signaler que les effectifs ont baissé au cours des trois derniers mois. En ce qui concerne, les effectifs prévus (avancés de 3 mois), « le solde d’opinion baisse légèrement ». Pour ce qui est des soldes portant sur les effectifs prévus et passés, ils se situent « très inférieurs à leur moyenne de long terme ».
Enfin, les chefs d’entreprises sont légèrement plus nombreux qu’au mois dernier à annoncer des baisses de prix. Le solde d’opinion correspondant reste très inférieur à sa moyenne de longue période.
R.C
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