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Les patrons de PME favorables au dispositif de « maintien dans l’emploi »

Publié le 02 avril 2013

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Selon la 17ème édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l’accès au crédit des PME, plus d’un tiers des dirigeants de PME estime que la situation économique a des impacts négatifs importants sur les conditions d’accès au crédit. Dans ce contexte, les dirigeants de PME ont bien accueilli le dispositif de « maintien dans l’emploi ».
Les patrons de PME favorables au dispositif de « maintien dans l’emploi » - Batiweb

Pour la 17ème édition de ce baromètre, l’IFOP a interrogé en mars 2013, à la demande de KPMG et de la CGPME, plus de 400 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés sur leur financement et leur accès au crédit. Le pessimisme des dirigeants de PME à l’égard de l’économie française atteint un record depuis la création du baromètre (février 2009). En effet, 92 % d’entre eux se déclarent inquiets (+4 points par rapport à décembre 2012), 23 % étant même « tout à fait inquiets » (+1 point).

Pour autant, l’inquiétude des chefs d’entreprise vis-à-vis de leur propre activité est en recul, bien qu’elle soit toujours partagée par plus de la moitié des personnes interrogées (53 %, -5 points par rapport à décembre 2012). Ils sont désormais 11 % à ne ressentir aucune difficulté (+2 points). Pour les autres, les hausses sur les coûts ou les prix des fournisseurs restent la difficulté la plus citée (54 %, -1 point) ainsi que la baisse du chiffre d’affaires (52 %, -1 point). En légère hausse, les problèmes de trésorerie ou de financement affectent désormais 32 % des dirigeants (+2 points) et les difficultés avec l’assureur crédit ne concernent plus que 5 % d’entre eux (-2 points). 

Des mesures accueilles différemment

Dans ce contexte, les dirigeants de PME accueillent les nouveautés réglementaires de différentes manières. Le dispositif de « maintien dans l’emploi » prévu par l’accord national interprofessionnel sur l’emploi est bien accueilli par 72 % des patrons de PME qui seraient prêts à y avoir recours en cas de grandes difficultés. Cette mesure permet, en cas de difficultés conjoncturelles, de négocier une redéfinition du temps de travail et des conditions salariales pour une durée limitée avec comme corollaire le maintien des effectifs.

La propension à recourir à cette mesure apparaît de manière plus marquée dans les PME de 250 à 499 salariés (83 %) et dans le BTP (78 %). A l’inverse, seuls 30 % des interviewés estiment que le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) permettra d’alléger le coût du travail. Cela représente toutefois une amélioration par rapport à décembre 2012 où ils n’étaient que 24 % à juger positivement ce dispositif.

Des difficultés d’accès au crédit

Près de quatre dirigeants de PME sur dix déclarent se restreindre dans leurs investissements et leurs demandes auprès des banques en raison de difficultés d’accès au crédit (39 %, +7 points). Il s’agit du niveau le plus haut depuis juin 2010 (43 % d’autolimitation à l’époque). Ce phénomène est particulièrement présent dans les services (45 %, +5 points) et chez les PME ayant des besoins de financement pour leur exploitation (57 %, +12 points) ou pour des investissements (51 %, +3 points). Plus des deux tiers des dirigeants interrogés (67 %, -4 points) déclarent connaître au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque. Cette situation concerne aujourd’hui 83 % des PME ayant besoin de financer leur exploitation et 73 % de celles qui ont besoin de financer des investissements.

Parmi les mesures de durcissement citées, le financement avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités reste la principale difficulté ressentie par 42 % des PME (-1 point). Les demandes de garanties supplémentaires connaissent une baisse, mais affectent tout de même 37 % des PME, contre 42 % il y a trois mois. Par ailleurs, 31 % constatent que leur banque finance seulement après avoir demandé d’autres co-financements. 26 % (-2 points) notent une réduction des crédits ou des facilités de trésorerie tandis que 22 % (-6 points) sont confrontés à des délais d’acceptation de dossiers trop longs. Dans ce contexte, on note une légère évolution de la part des patrons de PME envisageant de réexaminer leurs lignes de crédit (39 %, +3 points), cette option se situant désormais au même niveau que la perspective d’examiner les conditions de banques concurrentes (39 %).

B.P

Image credit: melpomen / 123RF Banque d'images

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