Les négoces de matériaux s’impliquent pour la récupération des déchets du BTP
En 2017, 1 928 entreprises s’étaient déclarées concernées par l’obligation de reprise des déchets de matériaux auprès des professionnels, comme l’impose la loi sur la Transition énergétique. En 2018, elles ont été 2 675 à répondre aux questions posées par la FNBM qui se réjouit de constater « une progression des négoces engagés dans le dispositif de 38,74% en 18 mois ». Près de la moitié (48%) du nombre total d’adhérents à la Fédération (éligibles ou non à l’obligation légale) offrent une solution de reprise des déchets. Encore mieux : beaucoup en proposent plusieurs.
Une obligation, plusieurs solutions
Les négociants concernés par le dispositif en vigueur depuis le 1e janvier 2017, sont ceux disposant d’une surface de vente de plus de 400 m² et réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires. « Le texte définit l’obligation du négociant à une organisation de la reprise dans un rayon de 10km, à l’attention de ses clients professionnels et uniquement sur les déchets des matériaux ou même type de matériaux qu’il vend », précise la FNBM. Pour réaliser la synthèse de l’enquête, la Fédération a du prendre en compte 4 498 solutions car « de nombreux points de vente engagés dans le dispositif, n’ont pas retenu une mais plusieurs offres de solutions pour accompagner leurs clients professionnels dans la gestion de leurs déchets ».
Sous-traiter à un professionnel privé
Les solutions proposées par les 2 675 négociants :
|
Sur les 2 675 réponses reçues, 1 975 distributeurs de matériaux ont signé une convention avec un opérateur privé spécialisé dans le déchet, soit 44%. Cette solution est la plus répandue, offrant moins de contraintes que la mise en place d’une déchèterie professionnelle directement sur le site. Seul 125 négoces ont mis ce système en place mais il impose « un investissement significatif : disponibilité du foncier, sécurisation et mise aux normes du site et personnel formé », explique la FNBM. Entre la prise en charge complète par la création d’une déchèterie sur le point de vente, et celle de la sous-traitance totale, trois solutions se présentent comme des alternatives fréquentes : mise à disposition d’un big-bag au sein du magasin (20%), collecte sur le chantier du client (18%) et mise à disposition de bennes sur le point de vente (11%). Seul 3% des négociants sous-traitent la prise en charge des déchets avec un opérateur public.
Le rapport de la Fédération du Négoce de Bois et des matériaux de construction présente les résultats des solutions proposées par région à l’aide de cartes.
L. C.
Photo de Une : © Adobe Stock