Les Français se méfient des serruriers
Cassées, volées, perdues, les clés peuvent parfois devenir de véritables casse-têtes. Pour dépanner, les Français font souvent appel à des serruriers. Pourtant, comme le signale la Direction Générale de la Concurrence, la Consommation et la Répression des Fraudes (DGCCRF), les Français déposent, chaque année, énormément de plaintes contre ces artisans. Le baromètre 2018 des réclamations comptabilise environ 1 000 plaintes par an. La profession est celle qui en reçoit le plus.
Pour comprendre l’origine de cette méfiance, Hop’ Dépannage a sollicité l’Ifop, pour réaliser son enquête. Au total 54% des Français avouent ne pas faire confiance aux serruriers et 42% ont « plutôt pas confiance. » La profession se retrouve alors en haut d’un triste palmarès : les métiers dont se méfient le plus les Français en cas de problèmes, juste avant les garagistes. Les Français se méfient le plus en région parisienne (69%), suivis par les Auvergnats (64%) et les Provençaux (62%).
37% des Français ont pourtant au moins une fois eu recours à un serrurier. 24% font appel à un serrurier pour le changement d’une porte d’entrée dans le cadre de travaux prévus, et 25% font appel aux serruriers en situation imprévues. 11% de malchanceux doivent recourir à un serrurier à une heure anormale, et 10% lors d’un dimanche ou d’une jour férié.
Lorsqu’ils se retrouvent bloqués, les Français doivent faire appel à un serrurier, et le choix de celui-ci s’effectue principalement par la tarification (56%), puis par les recommandations des assureurs (54%) et par leurs proches (52%).
Pourquoi les serruriers sont autant pointés du doigt ?
La méfiance envers les serruriers provient principalement du coté financier. 1 Français sur 2 a déjà fait appel à un serrurier alors que le montant de l’intervention n’avait pas encore été clairement annoncé et 43% ont fait face à une hausse des prix. Selon l’enquête de Hop’ Dépannage, une tarification supplémentaire injustifiée est même parfois appliquée, ou le serrurier est intervenu avec au moins 3 heures de retard. Après le passage du serrurier, 23% des Français se sont même retrouvés avec une porte ou une serrure endommagée, et 19% ont dû changer leurs portes.
Mis bout à bout, ces escroqueries desservent le métier qui voit sa côte de popularité chutée. Avec l’insécurité que le recours d’un professionnel peu compétent peut engendrer, 80% des Français souhaitent que le gouvernement renforce l’encadrement de l’activité.
J.B