« Les Copros Vertes », nouveau programme pour massifier la rénovation des copropriétés
Les copropriétés s’engagent en faveur de la rénovation et le font savoir ! Il y a quelques jours, nous vous présentions La Copro des possibles, un programme soutenu par le ministère de la Transition écologique et solidaire dans le cadre d’un appel à projets CEE.
Cette fois-ci, nous vous parlons des « Copros Vertes », une vaste opération de sensibilisation, d’information, de formation et d’échanges lancée par la FNAIM et l’association Qualitel. Destinée aux copropriétaires et aux syndics, l’initiative vise à accélérer le mouvement de la rénovation énergétique des immeubles.
Dans une enquête réalisée avec le CSA, « Les Copros Vertes » dévoilent que les copropriétaires placent le bâtiment dans le top 3 des secteurs produisant le plus de gaz à effet de serre. Ainsi, si peu d’entre elles ont, à ce jour, engagé des travaux (seuls 26% des sondés ont déclaré des opérations de rénovation à l’agenda de leur copropriété), 9 copropriétaires sur 10 comprennent l’importance de rendre les bâtiments moins énergivores et donc de réduire les émissions de CO2. 68% souhaiteraient que leur copropriété se lance dans des travaux et près d’1 sur 2 en ont déjà parlé aux autres copropriétaires de leur immeuble.
Pourquoi rénover ? 91% des copropriétaires se réfèrent au confort du logement et estiment que des travaux l’amélioreraient (88%) et réduiraient la facture énergétique (87%). Parmi les freins cités, des coûts trop élevés (90%), le risque d’arnaque (87%) et la difficulté de mise en œuvre des travaux (79%).
L’étude souligne en outre que 82% des copropriétaires ayant déjà réalisé des travaux se disent « satisfaits » et que 88% d’entre eux recommanderaient cette démarche à des copropriétaires.
Massifier les travaux
Pour combattre les freins à la rénovation, « Les Copros Vertes » proposent aux acteurs concernés de s’informer et de se former. L’objectif ici est de leur donner « les moyens d’agir », en explicitant par exemple, les différentes étapes à mener pour réaliser « des travaux efficaces ».
L’idée est également de leur rappeler les bénéfices immédiatement perceptibles pour eux : diminution des charges de copropriété, amélioration du confort et valorisation des biens immobiliers.
Ateliers et formations
Le programme va s’articuler autour de trois axes principaux : une formation en ligne gratuite pour le grand public, des sessions de formation pour les syndics développées avec l’École supérieur de l’Immobilier, et un grand « Tour des régions » qui aura lieu dans 15 villes de France, de mars à juillet 2020 (toutes les informations sont disponibles ici).
Les syndics formés pourront valoriser leur expertise par un diplôme à apposer dans leur cabinet. Les copropriétaires auront la possibilité de mettre en avant leurs compétences grâce à un kit de mobilisation en copropriété qui leur sera fourni. Une façon de reconnaître l’engagement des différents acteurs et d’en faire « des relais » de la rénovation énergétique.
Jean-Marc Torrollion, président de la FNAIM, souligne que « les syndics constituent un relai indispensable, car ce sont les interlocuteurs quotidiens des copropriétaires. Leur proposer ces modules de formation permet bien entendu de valoriser leur expertise, mais aussi de renforcer leur capacité à rassurer les copropriétaires face à ces enjeux perçus à tort, comme complexes, et parfois coûteux ».
Bertrand Delcambre, président du Groupe Qualitel, complète : « Ces formations permettront de combattre les idées reçues sur la rénovation énergétique. Et notamment d’insister sur les bénéfices que ces travaux apportent. En matière environnementale bien sûr, mais aussi, plus individuellement, en termes de bien-être et d’économies. La formation et la pédagogie nous semblent essentielles pour enclencher le mouvement au sein des copropriétés, aujourd’hui trop peu investies dans cette dynamique ».
R.C
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