Le marché des matériaux biosourcés en croissance
Les produits biosourcés sont de plus en plus employés dans le bâtiment et témoignent de l’engagement du secteur en faveur de solutions plus « vertes ». Dans un communiqué, Karibati précise que le marché affiche plus de 15% de croissance annuelle en volume. Il faut dire que le biosourcé s’inscrit pleinement dans le cadre de la loi Elan et de la RE 2020.
Issus de la biomasse, les matériaux biosourcés permettent de limiter le recours aux ressources fossiles et de stocker du carbone. Karibati explique : « Par la réaction de photosynthèse, les végétaux transforment le CO2 de l’atmosphère en carbone, aussi appelé carbone biogénique. La photosynthèse permet donc de diminuer le stock global de CO2 de l’atmosphère et ainsi le phénomène de réchauffement climatique ».
15 produits labellisés
Le label « Produit biosourcé » lancé en juin 2017 par Karibati concerne à ce jour 15 solutions : des isolants en panneaux et vrac en chanvre, lin, coton et ouate, des isolations rigides fibres de vois, des membranes d’étanchéité, et des enrobés bitumineux. D’autres demandes sont en cours.
Pour rappel, le label est basé sur un référentiel établi par Karibati et vérifié par le comité de pilotage du label, composé notamment de maîtres d’ouvrage, des représentants des filières et du Plan Bâtiment Durable. Dans le cadre de son récent partenariat avec la SCOP, le Cluster Eco-construction de Wallonie est désormais en mesure de valoriser les produits de construction biosourcés en Région Wallone et d’utiliser la marque « Produit Biosourcés » associée au label.
Le label vise à améliorer la lisibilité et la reconnaissance des produits contenant des matières biosourcés. Il est également un gage de qualité : « Aux maîtres d’œuvre et d’ouvrages, aux applicateurs et usagers, cette labellisation apporte une garantie sérieuse, fondée sur l’origine et les quantités de matières biosourcées composant le matériau mis en marché. Il était important d’avoir enfin « la vérité » sur ce sujet, dans un contexte ou tout un chacun se revendique parfois faussement vertueux », déclare Olivier Jadeau, Directeur de Cavac Biomatériaux.
De son côté, Elisabeth Bardet, Directeur de la Stratégie et du Développement, Soprema, souligne : « Les bâtiments d’aujourd’hui doivent être économes en énergie et bas carbone : l’offre de Soprema ayant toujours été certifiée, le label Produit Biosourcé vient ainsi acter de la valeur carbone renouvelable dans nos produits ». Elle ajoute : « L’ambition du groupe Soprema est de démocratiser la filière biosourcée afin de rendre l’offre accessible aux professionnels et aux particuliers : à ce titre le label va nous y aider ».
R.C
Photo de une : ©Adobe Stock
Dans son communiqué, Karibati a établi un scénario où tous les bâtiments* seraient construits avec 200 kg de matière biosourcée par m2 de surface de plancher**. L’organisme estime que « plus de 18 millions de tonnes de carbone biogénique renouvelable pourraient être stockées chaque année pour une période allant de 25 à 100 ans *** et plus. On compenserait ainsi annuellement 24,9% des émissions de CO2 du secteur du bâtiment. Une telle hypothèse consommerait 20% de la biomasse disponible ». * Base de calcul 2017 ** Structure bois, second œuvre biosourcé généralisé *** Durée de vie hors valorisation en fin de vie **** Base de calcul données 2016 |