Le marché de l’immobilier toujours aussi porteur, mais…
L’organisme présentait ce 27 juin les derniers chiffres du marché, faisant état d’une hausse des transactions de 3,4% sur un an. Pour autant, ce chiffre a baissé de 1% par rapport à décembre dernier. Les prix du mètre carré, quant à eux, ont augmenté de 4,3% en douze mois, à raison de 5,2% en Île-de-France et 3,9% en province.
Les appartements, tout particulièrement, affichent une progression annuelle de 6,2% en région parisienne et de 4,5% dans le reste de la France. Si la hausse est moins marquée pour les maisons, elle se fait tout de même ressentir (+3,2% pour l’Île-de-France et +3,7% ailleurs).
Un climat politique en pleine mutation
Bien que le bilan communiqué par la FNAIM soit plutôt optimiste, l’avenir du marché immobilier, quant à lui, est plus incertain. En cause : la politique du logement, et plus spécialement la multiplicité des aides adressées aux ménages, qui atteignent un total de 42 milliards d’eurosMalgré ce montant particulièrement élevé, la FNAIM note une baisse des accédants en 32 ans, passant de 24,2% à 20,1%. « La part du parc locatif privé (…) a aussi reculé, passant de 26 à 23%. Quand à la vacance des logements, elle n’a cessé de progresser dans le même temps, passant de 7,7 à 8,3% », complète l’organisme.
Pour autant, la Fédération a salué plusieurs mesures proposées par la loi Elan, et en particulier le bail mobilité. Elle a également rappelé l’« urgence » de redynamiser les centres-villes, proposant notamment « la création d’un statut fiscal en faveur d’un bail commercial revitalisation ».
« Toujours pour répondre au besoin des Français de bien se loger, il conviendrait de rendre les primo-accédants éligibles au dispositif Pinel », ajoute la FNAIM, qui préconise par ailleurs de « systématiser le transfert de prêts immobiliers ». Autant de propositions qui pourraient permettre de relancer le marché durablement.
Un contexte favorable à l’achat d’un bien immobilier, mais à quel prix ? Selon une étude Ifop commandée par la FNAIM, les Français sont aujourd’hui plus enclins à concrétiser leurs projets d’achat immobilier. 62% des sondés considèrent en effet la situation économique favorable à un investissement locatif, et 77% estiment que la période est propice à l’accession à la propriété pour la première fois. D’autre part, 53% des ménages pensent que le marché est plus dynamique, alors qu’ils n’étaient que 18% en 2012. Les actifs sont, sans surprise, les candidats à l’acquisition les plus nombreux (86%). Rien d’étonnant d’ailleurs à ce qu’ils se tournent vers des villes dynamiques… où les prix ne cessent pourtant de grimper ! D’après la FNAIM, ils ont progressé de 9,1% à Bordeaux sur douze mois et de 1,8% à Marseille. Les loyers médians se maintiennent également à un niveau élevé : 779 euros pour un studio à Paris, contre 495 euros à Nice, 460 euros à Lyon et 453 euros à Bordeaux. |
F.C
Photo de Une : @FNAIM (Twitter)