Le rachat de Cérabati par son concurrent belge Koramic aurait-il donné naissance au plus grand groupe de l’industrie du carrelage céramique en France ? C’est en tous cas ce qu’avance le groupe Koramic dans un communiqué.

Producteur français de carrelages depuis 1864, le groupe Cérabati était en redressement judiciaire depuis le 8 novembre 2016. Basé à Couteuges, près de Paulhaguet (Haute-Loire), il commercialise ses produits sous les marques Cérabati et Alfacaro.

Ce mercredi, le fabricant belge a indiqué que l’offre de reprise de Cérabati par Cofrac, sa holding française, avait été acceptée par le tribunal de commerce de Lyon mardi 14 février, une acquisition qui permettra à Koramic, déjà bien implanté sur le territoire, de renforcer sa présence sur le marché français.

Un leader sur le marché français

Koramic estime d’ailleurs que ce rachat donnera naissance « au leader français de la fabrication du carrelage céramique ».

Dans un contexte où plus de 85% de revêtements céramiques vendus en France sont importés, la stratégie de Koramic est de prendre des parts de marché avec des produits « Origine France Garantie », une stratégie qui répond pleinement aux enjeux environnementaux puisqu’elle devrait contribuer à la réduction de l’empreinte écologique des transports.

Le nouvel ensemble, qui fera partie de la division Produits Céramiques de Koramic « Koracer », emploie 380 collaborateurs en France et réalise un chiffre d’affaires de plus de 60 millions d’euros.

Il s’appuie sur des marques réputées ayant chacune son identité propre. Il compte par ailleurs sur un outil industriel comprenant trois sites de production « totalement complémentaires » en termes de savoir-faire et de localisation géographique avec une capacité de production totale de près de 10 millions de m2.


Chacune des usines pourrait se spécialiser sur le développement d’une gamme de produits « pour une plus grande efficacité industrielle et une proximité géographique accrue pour délivrer le niveau de service attendu par les clients », précise le groupe.

Un développement à l’international est également visé : « il reste le second axe stratégique de développement » du groupe.

Rose Colombel