Le bénéfice net de Sika se rétracte au premier semestre 2023
Après avoir enregistré une baisse de ses ventes au premier trimestre 2023, le groupe suisse Sika revoit ses prévisions à la hausse pour l’ensemble de l’année. Il vise désormais une hausse de 15 % de ses ventes en monnaies locales, contre 6 à 8 % en avril dernier, notamment grâce au rachat de MBCC, ancienne filiale de BASF, géant allemand de la chimie.
Cette acquisition – la plus importante du groupe Sika –, représentant 5,5 milliards de francs suisses, avait été annoncée en novembre 2021, mais signée qu’en mai 2023, en raison de conditions imposées par les autorités de la concurrence.
Un bénéfice net en baisse de 31,2 % par rapport à un an plus tôt
Les coûts d’intégration ont toutefois pesé sur le bénéfice net de Sika, qui a chuté de 31,2 % par rapport au premier semestre 2022. Ces coûts d’intégration sont montés à 89,5 millions de francs depuis que l’opération a été finalisée, et devraient atteindre 200 millions de francs, selon Sika.
Au premier semestre, le bénéfice net du groupe s’élève ainsi à 411,9 millions de francs suisses, alors que les analystes de l’agence suisse AWP prévoyaient 494,1 millions de bénéfice. Leurs estimations se sont en revanche révélées justes concernantle chiffre d’affaires, qui augmente de 1,8 %, pour un total de 5,3 milliards de francs.
Malgré un contexte économique difficile pour le secteur du bâtiment (inflation, remontée des taux d'intérêt...), le fabricant de colles, mortiers et produits d’étanchéité, reste optimiste pour la suite de l’année, misant sur de grands projets d’infrastructures : « Nous nous attendons actuellement à ce que l'environnement de marché s'améliore durant la seconde moitié de l'année », a ainsi déclaré Thomas Hasler, directeur général de Sika, qui estime que le groupe devrait continuer à « gagner des parts de marché », malgré un environnement économique « faible ».
Claire Lemonnier
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