L'Ademe salue le sérieux des cimenteries françaises
D’importants gisements de déchets non dangereux continuent à être éliminés en décharge, bien qu’ils ne puissent pas être considérés comme des déchets ultimes, notamment de par leur pouvoir calorifique élevé. Alors que les projets de nouvelles unités d’incinération rencontrent actuellement une contestation forte de la part de la société civile, certains déchets, notamment les « Combustibles Solides de Récupération » (CSR), pourraient être valorisés en cimenterie dans des quantités importantes.
En France, leur valorisation en cimenterie reste largement inférieure à celle d’autres pays : en 2008, les CSR représentaient moins de 2% de la consommation totale de combustibles des cimenteries en France contre 35% en Allemagne, alors qu’un million de tonnes pourraient être valorisé chaque année en cimenterie.
Bénéfices
L’ADEME confirme dans cette étude que la valorisation des CSR en cimenterie présente de nombreux bénéfices environnementaux. Ainsi la consommation de CSR en 2008 a déjà permis à la profession cimentière d’éviter l’émission de 50.000 tonnes de CO2. En outre, l’utilisation de CSR n’a pas d’impact sur la qualité du clinker fabriqué et sur les émissions atmosphériques des cimenteries.
La valorisation en cimenterie de déchets quels qu’ils soient s’opère dans un cadre réglementaire très strict, avec notamment des mesures en continu des rejets atmosphériques des fours sous le contrôle de l’Etat (DREAL).
Laurent Perrin